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Femme tuée dans le Val-d'Oise : le voisin soupçonné retrouvé pendu
Publié le 07.12.2012, 11h43 | Mise à jour : 20h36
Maudétour-en-Vexin, vendredi 7 décembre. Les services de l'identification emmènent le corps de l'homme que le GIGN a découvert pendu chez lui. Selon toute vraisemblance, il s'agit du meurtrier d'Anne Ionesco, retrouvée morte sur un chemin forestier le lundi précédent.
L'homme soupçonné d'être impliqué dans la mort d'une femme de 46 ans, qui était retranché chez lui ce vendredi matin, à son domicile de Maudétour-en-Vexin (Val-d'Oise), a été retrouvé pendu. Les gendarmes d'élite du GIGN, qui n'avaient pas de contact avec lui depuis le début du siège, sont entrés dans la maison peu avant 15H30 et l'ont retrouvé pendu dans une pièce. Les militaires étaient sur place depuis la fin de la matinée, ainsi que le procureur de la République de Pontoise, Yves Jannier.
Cet homme de 54 ans, qui vivait à 500 mètres du domicile de la victime, a laissé à côté de lui quelques feuilles de papier griffonnées et un dictaphone dans lequel il a peut-être enregistré un message, mais qui, vendredi, n'avait pas encore été écouté par les gendarmes.
Aux pompiers, il explique «qu'il ne peut pas supporter l'idée ou le déshonneur» de ce qu'il a fait
Il avait appelé lui-même la gendarmerie vendredi matin vers 4H15, «en état de détresse», voire «suicidaire», a raconté le procureur à Pontoise (Val-d'*Oise) Yves Jannier lors d'une conférence de presse. Redirigé vers les pompiers, «il va alors indiquer qu'il ne peut pas supporter l'idée ou le déshonneur de ce qu'il a fait», sans jamais parler de meurtre, qu'il veut mettre fin à ses jours et qu'il possède «des armes de chasse».
Alertés vendredi matin de l'appel de cet homme, gardien d'une antenne TDF depuis 1993 et «plus proche voisin» de la victime, les hommes du GIGN constatent jusqu'à environ 7 heures des signes de vie à son domicile. Après plusieurs tentatives de contact infructueuses, ils décident d'entrer dans la maison peu avant 15 heures et le trouvent pendu dans une pièce. «Cette fin était écrite, puisqu'à plusieurs reprises, il avait indiqué qu'il voulait mettre fin à ses jours», a souligné le procureur ajoutant que «ce n'était pas un forcené» et qu'«à aucun moment il n'a utilisé la force».
Il connaissait Anne Ionesco depuis vingt ans
Ce père de famille divorcé, qui vivait seul, avait été entendu par les gendarmes lors de l'enquête de voisinage. Il avait alors seulement indiqué qu'il connaissait la victime depuis vingt ans. «On ne connaît pas l'éventuel mobile. Il faut vérifier que c'est bien le meurtrier de Mme Ionesco», a précisé le procureur.
Anne Ionesco avait été retrouvée morte à demi-dénudée lundi après-midi, sur un chemin forestier, à Villers-en-Arthies (Val-d'Oise). Sa disparition avait été signalée quelques heures plus tôt par une proche qui avait retrouvé la porte de son domicile fracturée. Selon les résultats de l'autopsie, réalisée en milieu de semaine, cette femme célibataire et sans enfant a été tuée de deux balles dans la tête mais n'a pas subi de violences sexuelles. Elle a été exécutée sur le chemin où on l'a retrouvée.
Anne Ionesco, qui habitait une grande maison à Maudétour, avait travaillé plusieurs années comme chargée d'affaires pour Graniou A2R, un installateur d'antennes relais, filiale du groupe Vinci. Une ancienne collègue, interrogée par l'AFP, la décrit comme «une battante, très spontanée, qui aimait la vie».
Les gendarmes de la section de recherches de Versailles, en charge de l'affaire, s'intéressaient jusque-là à plusieurs pistes, dont celle d'un cambriolage qui aurait mal tourné, et celle d'un meurtre ciblé, pour un mobile qui restait jeudi indéterminé.