Jamel Administrateur
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| Sujet: Maurice Blanc, professeur à l'université de Strasbourg : «Le nombre de retraités algériens en France est important» Jeu 6 Déc - 11:51 | |
| Maurice Blanc, professeur à l’université de Strasbourg : «Le nombre de retraités algériens en France est important»
Publié le 06.12.12 | 10h49
| © ElWatan.com «Il y a des « jeunes retraités » qui sont en bonne santé comme ils existe aussi ceux qui perdent leur autonomie», nous a souligné Maurice Blanc, en marge du colloque international sur le vieillissement et la maladie d’Alzheimer organisé par la faculté des sciences sociales et humaines à l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. «Parmi les retraités étrangers en France, et particulièrement dans la région de l’Alsace, on trouve beaucoup plus de Marocain, de Tunisiens, de Turques, et des Algériens, dont le nombre est plus important que celui des autres nationalités », nous a expliqué, Maurice Blanc, professeur de sociologie à l’université de Strasbourg, en marge du colloque international sur le vieillissement et la maladie d’Alzheimer organisé par la faculté des sciences sociales et humaines de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. «En Alsaces, dans le sud de la France, notamment à Mulhouse, une ancienne ville industrielle, il y a beaucoup de travailleurs algériens, à la retraite, qui vivent encore dans cette ville », nous a-t-il souligné, tout en précisant que parmi cette frange de société, il existe ce qu’on appelle « les jeunes retraités » et les retraités dépendants. «Il y a des jeunes retraités qui sont toujours en bonne santé, autonomes, qui participent à des activités sociales. Ils sont, d’ailleurs, dans la société, respectés et considérés comme des sages autour d’eaux. De l’autre coté, il y a ceux qui perdent leur autonomie et pour qui la question d’avoir un personnel qualifié qui va les aider est extrêmement importante », a relevé le même professeur. Selon lui, Les jeunes retraités peuvent mettre leur expérience au service de la société tandis que les personnes âgées dépendantes relève, sur le plan philosophique, de la solidarité et de la reconnaissance de leur droit de citoyen et non de leur devoir. «Les retraités dépendants reçoivent de l’aide mais sans aucune contre partie », a-t-il dit. Maurice Blanc a également souligné la différence dans prise en charge en charge des personnes âgées en France et en Algérie. « En Algérie, le retraité vit souvent dans une maison avec ses enfants et ses petits enfants. En France, par contre, il est très rare de trouver le même cas car, beaucoup de personnes âgées vivent seuls, ce qui rend le problème d’aide à domicile plus important et plus grand surtout dans des situations de maladie comme l’Alzheimer », a ajouté ce spécialiste de la sociologie urbaine qui analyse, dit-il, dans ses travaux de recherche, entre autres, les politiques de logements des personnes âgées. Il estime, d’ailleurs, que « la politique actuelle française encourage le maintien à domicile le plus long temps possible des personnes âgées, tout en leur donnant des aides matérielles, humaines et un soutien psychologique». Par ailleurs, pour revenir au programme du colloque, il est utile de noter que plusieurs communications ayant trait au thème de ces journées scientifiques, ont été présentées, mardi et mercredi, à l’image de celle intitulées «Vivre pour ne rien raconter dans une société orale » donnée par Dr Ali Recham, maitre de conférence à l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Les travaux de ce colloque se poursuivront aujourd’hui, jeudi, avec au menu, d’autres conférences comme celle qui porte sur les « personnes âgées et maladies chroniques en Algérie : les formes du soutien social » animée par Fatima-Zohra Benaoum du laboratoire d’Anthropologie de la santé de l’université d’Oran. Hafid Azzouzi © El Watan | |
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