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AUGMENTATION DE L'ALLOCATION VOYAGE : La Banque d'Algérie a ficelé le dossier
Par Walid AÏT SAÏD - Mardi 04 Decembre 2012 - Les touristes algériens ne seront plus à «l'étroit» lors de leur séjour à l'étranger
En plus de l'augmentation de l'allocation touristique, l'allocation pour soins à l'étranger et pour le financement des études à l'étranger seront également augmentées.
Enfin! L'allocation voyage sera bientôt augmentée. «Il y a eu en ce sens une déclaration du gouverneur de la Banque centrale», a affirmé, hier, Djamel Benbelkacem, directeur conseiller à la Banque d'Algérie sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. «Il y aura prochainement, non seulement augmentation de l'allocation touristique, mais aussi de l'allocation pour soins et pour le financement des études à l'étranger», a précisé M.Benbelkacem.
Une bonne nouvelle donc pour les Algériens désireux se rendre à l'étranger et qui, à chaque fois, sont obligés de recourir au marché noir pour obtenir de la devise. L'allocation touristique actuelle, que les Algériens qualifient de ridicule, est a un change de 15.000 dinars (aux environs de 140 euros) pour les majeurs et 7500 dinars pour les mineurs (presque 75 euros). Cette somme jugée insignifiante par les voyageurs, les contraints donc à recourir au marché parallèle de la devise. Ce qui, sans nul doute, favorise sa prolifération, au regard du manque de bureaux de change.
À ce propos, Djamel Benbelkacem a estimé qu'il ne suffit pas d'ouvrir des bureaux de change pour que le marché parallèle de la devise disparaisse totalement. «La Banque d'Algérie a donné 48 agréments pour des bureaux de change. Ils ont fermé les uns après les autres parce que dans les conditions actuelles de fonctionnement de notre économie, ils ne sont pas rentables», a t-il souligné. Toutefois, «la Banque d'Algérie va prendre une mesure concernant les commissions prises par les bureaux de change pour booster un peu cette activité», a-t-il indiqué. Néanmoins, ce que ce conseiller auprès de la Banque d'Algérie oublie de dire, c'est que les barre du marché parallèle n'a pas attendu son institution pour ouvrir leur «bureau de change».
En effet, en plus du square Port Saïd qui est devenu la véritable Bourse d'Alger, le change de la devise se fait illégalement dans les quatre coins du pays. Comme la nature, le marché parallèle de la devise a horreur du vide. Il s'est efforcé de combler celui laissé par l'État en ce qui concerne les bureaux de change pour ouvrir les siens... Bureaux de tabac, parfumerie, magasin d'alimentation générale, magasins de vêtements...
Les bureaux de change sont partout, mais de façon... illégale. Ils sont partout. Ils se sont même fondus dans la masse faisant oublier qu'ils étaient illégaux. Tout le monde connaît leur adresse, y compris les autorités, qui du reste font partie des bonnes adresses à connaître. D'ailleurs, aucun de ces «banquiers» ne se cache pour «travailler». Ils le font à la lumière du jour. Même si le marché parallèle est la solution qui permet aux Algériens d'acquérir de la devise étrangère, il n'en demeure pas moins que les prix auxquels elle est vendue sont presque 50% plus élevés que ceux du change officiel! Cela sans parler des pertes que subit l'économie nationale.
Les annonces faites par M. Benbelkacem, seront-elles l'antidote du marché parallèle de la devise? Wait and see.