WEB - GOOGLE - ACTUALITÉ > High-Tech et Web
Le chinois Haier va lancer sa tablette HaiPad en Europe
Mis à jour le 28/11/2012 à 11:34 | publié le 27/11/2012 à 19:02
L'Haipad ressemble à s'y méprendre à l'iPad d'Apple.
Le groupe cherche à se faire un nom hors de son marché d'origine.HaiPad (prononcez iPad, à l'anglaise) ou HaierPad? Les représentants européens de l'entreprise chinoise qui s'apprête à commercialiser sa tablette en Europe auront beaucoup de mal à faire oublier la ressemblance de leur produit avec l'iPad d'Apple. Au-delà du nom, l'emballage, en carton blanc, ressemble aussi à s'y méprendre à celui du numéro un mondial des tablettes.
Cette similitude est pour le moins paradoxal, alors qu'un des buts recherchés par Haier en lançant sa tablette est de faire connaître sa marque au grand public en dehors de son pays d'origine. Comme beaucoup d'autres acteurs chinois du secteur, il souffre d'un déficit d'image qui freine son développement en Europe. En lançant une tablette, le chinois cherche à démontrer qu'il sait «fabriquer des produits techniques».
Tout en restant concurrentiel, l'HaiPad devrait être vendu 229 euros, soit une centaine d'euros de moins qu'un iPad mini. La tablette d'Haier est dotée d'Android, le logiciel de Google qui équipe la grande majorité des smartphones actuellement vendus. Elle existe en deux tailles (7 et 9,7 pouces).
«Une tablette nous permettrait de compléter notre gamme d'écrans», ajoute Cédric Audebert, directeur général d'Haier France. Le groupe chinois commercialise déjà des téléviseurs en Europe et notamment en France où il détient 1,5 % de parts de marché et cherche à atteindre les 5 % d'ici à 2015. Difficile, alors qu'Haier est pris entre deux feux: d'un côté, les téléviseurs d'entrée de gamme en «marque blanche» et, de l'autre, les écrans des grandes marques, mais dont les prix en baisse constante viennent le concurrencer. «S'il n'y a que 50 euros d'écart entre un téléviseur Samsung et un Haier, il y a peu de chance que le consommateur choisisse le second», résume un spécialiste du secteur.
En Chine, plus d'une centaine de tablettesLe groupe réfléchit aussi à s'appuyer sur sa tablette pour dynamiser ses activités, Home Solutions. Le groupe commercialise des pompes à chaleur, des climatiseurs et des chauffe-eau solaires. «L'HaierPad pourrait être utilisé pour piloter ces appareils à distance, améliorer notre offre domotique», explique René Aubertin, patron d'Haier Europe, conscient qu'il lui sera difficile de concurrencer directement l'iPad. Même s'il vante les «qualités techniques» de sa tablette.
Haier n'est pas le seul groupe chinois à miser sur les tablettes. En Chine, l'offre est même pléthorique. Les analystes ne parviennent même plus à compter le nombre de marques qui en commercialisent. Il y en aurait une centaine, ou plus. Aux côtés de sa tablette ThinkPad, dont le nom est un héritage de l'activité PC d'IBM racheté en 2005, le chinois Lenovo commercialise des IdeaPad. En anglais, la similitude avec «iPad» est encore plus frappante, mais le chinois revendique l'antériorité de son produit!
Le taïwanais Asus n'avait pas fait preuve de plus d'imagination lors du lancement de l'Eee Pad. Il existe aussi une version Eee Pad Transformer (comme les célèbres jouets d'Hasbro), lorsque la tablette est dotée d'un clavier détachable.
Pour le moment, aucun fabricant ne s'est risqué à s'inspirer des noms des tablettes de Google ou d'Amazon, les Nexus et les Kindle. Mais cela viendra peut-être, en inévitable rançon du succès.