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21 MILLIONS D'ÉLECTEURS APPELÉS À ÉLIRE LES APC ET APW : L'heure du changement
Par Kaci AGGAD - Jeudi 29 Novembre 2012 - Un sérieux test pour les partis politiques
C'est parti! Pour les millions d'Algériens qui rêvent de changement, les élections du 29 novembre constituent une occasion inespérée pour imposer leur choix et redorer le blason des APC.
Considérées comme l'événement politique majeur de l'année, après les législatives du 10 mai, les élections locales constituent un sérieux test pour les Algériens et pour la classe politique qui rêvent de changement.
Surtout que - fait inédit - pas moins de 52 formations politiques seront à l'épreuve des urnes. Même si certains n'hésitent pas à qualifier le rendez-vous du 29 novembre de tournant décisif et de moment fort dans la vie politique du pays, d'autres essaient de semer le trouble dans l'esprit des Algériens en leur faisant croire que les jeux sont faits d'avance et les vainqueurs déjà connus.
Au-delà des 21 millions d'électeurs appelés à prendre part aux urnes, c'est le nombre des candidats à l'élection des APC qui a retenu l'attention des observateurs. Selon les chiffres officiels communiqués par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, 185.187 candidats sont portés sur les listes, contre 120.213 seulement en 2007, soit 64.974 candidats de plus. Ce regain d'intérêt pour les assemblées élues n'est pas limité qu'aux seuls candidats hommes, les femmes ont, elles aussi, effectué une prodigieuse remontée, passant de 3137 à 31.609 candidates, soit 28 472 de plus par rapport aux élections de 2007.
La tendance est également en hausse concernant les formations politiques engagées dans la bataille électorale, puisque leur nombre est passé de 30 à 52, soit 22 de plus, toujours par rapport à l'année 2007. Tout comme celle des listes qui ont dépassé largement le cap des 8000, alors qu'en 2007, leur nombre était nettement inférieur. Officiellement, 8 405 listes ont été déposées par les partis et les candidats indépendants. Les 52 partis se taillent la part du lion avec 7969 listes au total, alors que les candidats indépendants n'ont eu droit qu'à 177 et n'ont pas sollicité plus. Beaucoup ont préféré être parrainés par un parti politique plutôt que de prendre le risque de voir leur dossier invalidé ou rejeté. 5429 candidatures ont, d'ailleurs, été partiellement rejetées dont 43 par la justice qui a définitivement statué sur leur cas.
S'agissant des APW, la tendance est également à la hausse même si comparées à celles présentées pour les APC, les listes pour les Assemblées populaires de wilaya sont nettement moins nombreuses. Au total, 592 listes ont été validées dont 557 appartiennent à 50 partis politiques. 32.399 candidats sont en lice pour ces élections du 29 novembre, alors qu'en 2007 ils n'étaient que 20.029, soit 12.370 postulants supplémentaires. Plus du quart sont des femmes qui ont été dopées par les nouvelles dispositions arrêtées par l'Etat en matière de représentativité de la femme au sein des assemblées élues, puisque leur nombre est passé de 1564 en 2007 à 8 779 en 2012, soit 7215 candidates de plus. Parallèlement, le nombre des centres et des bureaux de vote a, lui aussi, augmenté. 11.517 établissements et 48.698 bureaux ont été réquisitionnés pour accueillir les deux événements. Tout compte fait, il n'y a que les bureaux de vote itinérants qui ont diminué, passant de 187 à 155.
Afin d'assurer une meilleure organisation et prévenir contre les risques de fraude, on a opté pour la stratégie la plus terre à terre qui consiste à aller à la rencontre des électeurs à partir de données fiables communiquées par les autorités locales, indiquant le lieu exact où campent les populations nomades.
D'ailleurs, on ne comprend pas pourquoi toutes ces suspicions de fraude et toutes ces critiques non justifiées à l'endroit de l'administration ou de certains partis dont on a peur qu'ils s'illustrent ou qu'ils rééditent le score des législatives du 10 mai.
Ceux qui doutent encore ou qui cherchent à masquer leurs faiblesses, en accusant à tort, soit l'Etat, soit les autres formations politiques, savent qu'ils ne peuvent plus tromper personne et qu'en agissant de la sorte, ils se font hara-kiri.