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Syrie : plusieurs enfants tués par un bombardement de l'armée
Publié le 26.11.2012, 15h13 | Mise à jour : 16h38
Une dizaine d'enfants auraient péri dans un bombardement de l'armée au-dessus du village de Deir al-Assafir, en Syrie.
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Capture d'écran/Youtube
Une dizaine d'enfants ont péri dimanche dans un bombardement aérien sur Deir al-Assafir, une localité au sud de Damas, ont rapporté des militants de l'opposition, affirmant que l'armée de l'air avait largué des bombes à sous-munitions sur le village.
Des vidéos mises en ligne par ces militants montrent les corps couverts de sang de deux fillettes, étendus à même le sol, ainsi que ceux de trois petits garçons. On entend le caméraman dire : «25 novembre 2012, un avion MiG a largué des bombes à sous-munition sur Deir al-Assafir». « Aucun des tués n'avait plus de 15 ans », relate Abou Kassem, un témoin membre de la rébellion. Sur les images, des dizaines de bombes de petite taille sont visibles, ainsi qu'au moins trois coques qui pourraient être celles de bombes à sous-munitions.
Les Comités locaux de coordination, un important réseau de militants de l'opposition sur le terrain, ont affirmé que dix enfants avaient péri quand une bombe à sous-munitions les a visés. Ils jouaient dehors au cours d'une accalmie des combats dans leur petit village lorsque des avions de chasse ont survolé l'endroit pour larguer des bombes. De son côté, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a affirmé que «huit enfants ont été tués dans un bombardement sur Deir al-Assafir dimanche».
L'armée poursuit ses bombardements ce lundi«Il m'est impossible d'affirmer à partir des vidéos dont nous disposons qu'il s'agit de bombes à sous-munitions», a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, chef de l'OSDH. Plusieurs organisations internationales de défense des droits de l'Homme ont accusé la Syrie de recourir aux bombes à sous-munitions, des armes qui peuvent encore tuer et mutiler après un conflit. La Syrie n'a pas ratifié la Convention sur les armes à sous-munitions qui interdit la production, le stockage, le transfert et l'utilisation de cette catégorie d'armes et prévoit la destruction des stocks existants.
« Il n'y avait aucun combattant dans Daïr al-Assafir lorsque le bombardement s'est produit. Ils opèrent en périphérie. C'était un bombardement aveugle». Les autorités syriennes n'ont émis aucun commentaire sur ce bombardement, mais un média officiel soutient que l'armée est passée à l'offensive pour « nettoyer » la région de ce que le gouvernement désigne comme des terroristes.
L'aviation syrienne a poursuivi ses bombardements, lundi. Des bombes ciblaient une école qui abritait le commandement syrien du village d'Atmé près de la frontière turque, dans le nord-ouest du pays. Les militaires utilisent ces bâtiments bétonnés en raison de leur solidité.
Le Premier ministre russe Medvedev dénonce le soutien de Paris à l'opposition syrienne Attendu ce lundi soir à Paris, pour une visite de travail de deux jours, le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a vivement critiqué le soutien «tout à fait inacceptable au regard du droit international» apporté par la France à la Coalition de l'opposition syrienne.
«La question est de savoir dans quelle mesure il est juste de prendre la décision de soutenir une force politique en opposition ouverte avec le gouvernement actuel, reconnu officiellement, d'un pays tiers. Au regard du droit international, il me semble que c'est tout à fait inacceptable», a souligné Dmitri Medvedev.
La décision de Paris de reconnaître la Coalition «seule représentante du peuple syrien» et de demander la levée de l'embargo sur les livraisons d'armes à l'opposition est «très discutable», a ajouté le Premier ministre russe.