Jamel Administrateur
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| Sujet: Ghaza - 152 Palestiniens tués en une semaine : cessez-le-feu, à quel prix ? Jeu 22 Nov - 10:31 | |
| 152 Palestiniens tués en une semaine : cessez-le-feu, à quel prix ?
Publié le 22.11.12 | 10h00
Des secouristes palestiniens sur un site après un raid israélien.
Les médias israéliens ont rapporté hier des divergences au sein du gouvernement quant à l’arrêt de cette vaste opération militaire.
Ghaza (Palestine)
De notre correspondant
Au seuil d’une trêve ardemment négociée par l’Egypte, le cessez-le-feu est devenu effectif depuis hier soir. Pourtant peu avant la tombée de la nuit, hier, et malgré tout ce qui a été dit à propos d’un accord de trêve imminent, les raids aériens, les bombardements de la côte ghazaouie par les navires de guerre, les tirs de l’artillerie postée à la frontière avec l’Etat hébreu, et la perte de 15 citoyens, tués par la machine de guerre israélienne, sont autant de preuves que rien n’a changé sur le terrain.Au huitième jour de l’agression israélienne contre la bande de Ghaza et sa population, 152 Palestiniens, en majorité des civils, ont été tués et plus de 1100 ont été blessés. Malheureusement, ces chiffres ne sont que provisoires puisque l’armée israélienne poursuit sans relâche ses frappes, partout dans l’enclave palestinienne, comme pour faire croire qu’il n’y a aucune chance de voir un retour proche de l’accalmie. Comme lors des jours précédents, plusieurs maisons et siège de médias ont été ciblés par les avions israéliens qui, faute de repérer des militants armés, s’en prennent à une frange qui devrait être protégée en cas de conflit armé. Plusieurs enfants ont été tués hier dans leurs maisons, soit ciblées directement, soit ayant subi des dégâts collatéraux de bombardements de secteurs proches. Cinq enfants ont été tués dans la journée d’hier, dans différents raids aériens sur plusieurs zones de l’étroite bande côtière palestinienne. Le petit-fils, âgé de 4 ans seulement, de Bassem Naïm, ancien ministre de la Santé du gouvernement du Hamas, a été tué lors du bombardement par l’aviation israélienne d’un immeuble à Ghaza-ville où se trouve le siège de l’AFP. Le même immeuble avait été ciblé mardi. L’intensité des frappes israéliennes, la concentration de dizaines de milliers de soldats à la frontière et les menaces israéliennes de porter atteinte à n’importe quelle personne qui choisira de rester chez elle dans les zones proches de l’Etat hébreu a poussé des milliers de citoyens à aller se réfugier, soit dans des écoles de l’Unrwa, l’Agence onusienne pour l’aide aux réfugiés palestiniens, désignées par cette agence, ou bien chez des proches, habitant le centre-ville de Ghaza, et d’autres villes comme Khan Younes et Rafah au sud. Adnan Abou Hasna, porte-parole de l’Unrwa, dans la bande de Ghaza, a indiqué que «près de 10 000 Palestiniens du nord de la bande de Ghaza et de l’est de la ville de Ghaza se sont réfugiés dans des écoles de l’Unrwa, situées près du centre-ville de Ghaza, et à Jabalia». «L’agence a fourni des aides alimentaires à ces familles», a indiqué Abou Hasna, avant d’ajouter que «12 écoles, dont 9 situées à Ghaza et 3 à Jabalia-ville, ont été mises à la disposition des citoyens». La résistance palestinienne, dont les capacités militaires ne semblent pas avoir été diminuées, par plus de 1000 raids aériens israéliens et des tonnes d’explosifs, a de très fortes capacités destructrices, puisqu’elle a continué durant toute la journée d’hier à tirer différents sortes de missiles sur le territoire israélien, a réussi à brouiller les cartes du gouvernement israélien de droite. Les médias israéliens ont rapporté hier des divergences au sein du gouvernement quant à l’arrêt de cette vaste opération militaire. La population israélienne, dont près de 4 millions étaient sous la menace des missiles palestiniens, a vécu des moments difficiles aussi, ce qui la retourne contre ses dirigeants qu’elle accuse d’incapables de lui garantir la sécurité, pas contre un Etat fort, ayant une armée et des institutions, mais contre quelques factions palestiniennes armées, qui combattent à partir d’un territoire étroit comme la bande de Ghaza. L’explosion d’un autobus à Tel-Aviv a ravivé les craintes de cette population, de voir une reprise des opérations kamikazes, qui ont sévi dans les villes israéliennes durant la deuxième Intifadha palestinienne. La revendication de cette opération par les brigades des martyrs d’El Aqsa, la branche armée du Fatah, du président Mahmoud Abbas, a été un message clair adressé au gouvernement israélien, disant que malgré toutes les blessures, nous restons unis devant le danger. Fares Chahine © El Watan | |
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