Jamel Administrateur
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| Sujet: Mort d'un deuxième salafiste à Tunis Dim 18 Nov - 16:46 | |
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Mort d'un deuxième détenu salafiste à Tunis
Publié le 18/11/2012 à 13:51
Mohammed Bakhti Ancien djihadiste, Mohammed Bakhti était en grève de la faim. La mort de ce deuxième détenu depuis jeudi pourrait exacerber les tensions.Mohammed Bakhti a succombé samedi à deux mois de grève de la faim. La mort de Bakhti, 28 ans, suit celle, jeudi, d'un autre détenu, Bechir Gholli, décédé dans les mêmes conditions. Les deux jeunes gens avaient été emprisonnés avec une centaine d'autres activistes salafistes pour leur implication dans l'attaque contre l'ambassade américaine, le 14 septembre dernier, qui avait fait quatre morts. Ils réclamaient leur libération. Au total, 56 détenus, islamistes pour la plupart, poursuivent une grève de la faim dans les prisons tunisiennes en soutien à Bechir Gholli et Mohammed Bakhti. Trois d'entre eux seraient «dans un état plus ou moins inquiétant» selon le ministère de la Justice. Le président Moncef Marzouki a annoncé l'ouverture d'une enquête «pour déterminer les responsabilités» dans la mort des deux jeunes gens. Le ministère de la Justice nie toute négligence. Selon son porte-parole, Bechir Gholli et Mohammed Bakhti avaient été hospitalisés à quatre reprises et nourris par perfusion avant d'être reconduits dans leur cellule. «Les Partisans de la charia»Leur mort risque d'exacerber les tensions entre le gouvernement de coalition dominé par les islamistes d'Ennahda et la mouvance salafiste. Celle-ci affirme que 900 de ses sympathisants sont actuellement en prison, alors que les autorités tunisiennes font état de 168 détenus. Le cas de Mohammed Bakhti est particulièrement sensible. En 2007, Bakhti avait été condamné à douze ans de prison pour participation à un groupe islamiste armé qui avait affronté l'armée à Soliman, près de Tunis. Le jeune homme, amnistié après la «révolution du jasmin», était l'un des chefs de file des étudiants salafistes en guerre contre le recteur de la faculté de lettres de la Manouba, près de Tunis, pour obtenir l'autorisation du port du niqab en classe. Mohammed Bakhti passait aussi pour un proche d'Abou Iyadh, ancien djihadiste actuellement recherché par la police pour avoir orchestré l'assaut contre la représentation diplomatique américaine. Abou Iyadh, 47 ans, de son vrai nom Seïf Allah Ibn Hussein, est l'un des fondateurs du Groupe combattant tunisien (GCT), impliqué dans l'assassinat du commandant Massoud en 2001 et étroitement lié à al-Qaida. Condamné à 43 ans de prison, amnistié lui aussi après la révolution et repassé dans la clandestinité depuis la mi-septembre, il dirige un groupuscule baptisé «Ansar al-charia» (les Partisans de la charia). | |
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