Jamel Administrateur
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| Sujet: L'Egypte tiraillée entre ses affinités et ses alliances Dim 18 Nov - 10:02 | |
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L'Égypte tiraillée entre ses affinités et ses alliances
Mis à jour le 16/11/2012 à 19:54 | publié le 16/11/2012 à 19:19
Le premier ministre égyptien, Hicham Qandil (à gauche), a été reçu vendredi par le chef du gouvernement du Hamas à Gaza Ismaël Haniyeh . Le président Morsi a dénoncé l'offensive aérienne israélienne contre Gaza, dont il a promis qu'elle ne serait pas laissée «seule».Intermédiaire habituel entre Israël et le Hamas, à chaque flambée de violence entre les deux parties, Le Caire se retrouve aujourd'hui entre le marteau et l'enclume. Premier pays arabe à avoir signé un traité de paix avec Israël en 1979, soucieux de ménager ses relations avec son partenaire américain, l'Égypte de Mohammed Morsi doit également prendre en compte les sensibilités de la rue arabe et répondre aux attentes du Hamas, allié traditionnel des Frères musulmans, dont le nouveau président égyptien est issu. Avant de regagner Le Caire vendredi après-midi, après une visite express à Gaza, le premier ministre égyptien, Hicham Qandil, a promis que son pays allait «intensifier ses efforts» pour parvenir à une trêve. Mais il n'a pas ménagé ses critiques de l'opération de Tsahal. User de son influence«Cette tragédie nécessite des efforts de toutes les parties. L'Égypte a commencé et va continuer à travailler jusqu'à ce que l'agression cesse (…) afin d'aboutir à la paix et à l'établissement d'un État palestinien dont la capitale serait Jérusalem», a-t-il dit lors d'une conférence de presse. Le président Morsi, qui a rappelé mercredi son ambassadeur en Israël, a pour sa part dénoncé vendredi l'offensive aérienne israélienne comme une «agression flagrante contre l'humanité», promettant que son pays «ne laisserait pas Gaza seule». «Je leur dis au nom de tout le peuple égyptien que l'Égypte d'aujourd'hui n'est pas l'Égypte d'hier, et que les Arabes d'aujourd'hui sont différents des Arabes d'hier», a-t-il déclaré à l'issue de la grande prière hebdomadaire, alors que des milliers de personnes convergeaient vers la place Tahrir pour apporter leur soutien aux Palestiniens. Une allocution qui vise à tourner la page des années Moubarak, dont la passivité lors de l'opération «Plomb durci» de janvier 2009 et le refus d'ouvrir la frontière entre Gaza et l'Égypte avaient choqué l'opinion égyptienne. Alors que les États-Unis et la France ont appelé Le Caire à user de son influence pour rétablir le calme, les islamistes au pouvoir se sentent naturellement solidaires du Hamas. Le ministre des Affaires étrangères tunisien est attendu ce samedi à Gaza, et la Ligue arabe s'apprête à tenir une réunion d'urgence dans la capitale égyptienne. | |
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