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 Philippe Djian, prix Interallié

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Jamel
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MessageSujet: Philippe Djian, prix Interallié   Philippe Djian, prix Interallié Icon_minitimeJeu 15 Nov - 18:25

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Philippe Djian, prix Interallié

Mis à jour le 14/11/2012 à 14:02 | publié le 14/11/2012 à 13:11

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Oh… de Philippe Djian est un roman enlevé mais pas drôle, plutôt triste, au fond.

Philippe Djian reçoit le prix Interallié pour son roman Oh… , publié par Gallimard.

Qui est-il?

Philippe Djian est surtout connu pour être l'auteur de 37°2 le matin, adapté au cinéma par Jean-Jacques Beineix avec le succès que l'on sait. En 1986, quand le film est sorti, Philippe Djian avait 37 ans. Les quelques romans qu'il avait déjà publiés ne s'étaient vendus qu'à quelques centaines d'exemplaires mais l'avaient fait remarquer par la critique parisienne branchée. L'énergie de sa prose qui défie la bienséance stylistique, son côté sauvage et taciturne intriguaient. Marié, père de deux enfants, il vivait de petits boulots: magasinier, docker, péagiste. Le succès de 37°2, traduit dans vingt pays, change son train de vie. Il part s'installer avec sa femme et ses deux enfants aux États-Unis, où il reste pendant dix ans. La littérature américaine l'a beaucoup influencé. Après un passage par l'Italie, il est revenu s'installer en France. Âgé maintenant de 61 ans, le bad boy qui vit avec la même femme depuis quarante-trois ans, a publié une trentaine de romans.

Il a dit

«Je me fiche des prix. Je n'en accepterais un que pour faire plaisir à mon éditeur», déclarait-il à Delphine Peras, il y a quinze jours, dans L'Express.

De quoi parle son nouveau roman?

Première page: la narratrice, Michèle, se fait violer dans son salon par un homme cagoulé. Elle monte ensuite tranquillement dans sa chambre pour changer de vêtements. Elle attend son fils, Vincent, qu'elle a invité à dîner avec sa nouvelle petite amie, qui est enceinte mais d'un autre homme. Les deux jeunes gens n'ont pas de travail mais cherchent un appartement à Paris. Ils veulent que Michèle le leur paye. Vincent déteste sa mère, qui a quitté son père deux ans auparavant. Michèle méprise son fils, qu'elle trouve faible comme son père. Elle entretient des rapports affectueux avec son ex-mari mais ne peut lui pardonner de l'avoir giflée un jour de dispute. Elle ne pardonnera jamais non plus à son père d'avoir tué soixante-dix enfants dans un club Mickey lorsqu'elle avait 16 ans. À cause de ce meurtre en série, sa vie à elle était devenue un enfer. Michèle ne supporte pas non plus sa vieille mère, qui a des amants trentenaires. Anne, la marraine de son fils, avec laquelle elle dirige une boîte de production, est sa meilleure amie. Le mari d'Anne est son amant. Michèle n'a pas mauvaise conscience mais elle craint de perdre sa seule amie si celle-ci venait à l'apprendre.

Notre avis

En fait, on oublie vite le côté burlesque de toutes ces situations. Oh… est un roman enlevé mais pas drôle, plutôt triste, au fond. Au fil d'un scénario bien séquencé, Djian dresse un tableau ultraréaliste du désarroi contemporain. C'est son côté moraliste. On dirait une série américaine - une bonne. Ses personnages sont sympathiques, ils font preuve de bonne volonté, mais comme ils sont dramatiquement soumis aux aléas de leur affectivité, ils pataugent. Le portrait de l'héroïne est très réussi: Michèle est une fille intelligente et sexy. Elle régente la vie des autres, leur dit comment ils devraient se comporter, mais elle-même n'obéit qu'à ses envies. Elle fait mine que rien ne la touche, c'est une femme libérée et moderne, mais elle n'est pas si forte que cela. Djian met en lumière l'échec d'un certain féminisme et d'une forme de politiquement correct sexuel. Les hommes qu'il met en scène sont tous de gentils faibles. Une histoire emblématique d'une époque, la nôtre, qui suscite un vertige métaphysique salutaire.

«Oh…» de Philippe Djian, Gallimard, 238 p., 18,50 €.
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