Ouest-Tribune Le Premier Quotidien de l'Oranie Elections locales du 29 novembre 2012 :
La campagne débute
La campagne électorale pour les élections locales du 29 novembre commence aujourd’hui. Les candidats sont sur le point de départ pour cette nouvelle course électorale pour une place dans les assemblées communales et de wilayas. Un nouveau record de candidatures a été enregistré avec 8.383 listes déposées par les 52 partis en lice et 179 par les indépendants pour les APC. Les partis ont également déposé 615 listes et les indépendants 9 listes pour les wilayas. Des candidatures pour les 1.541 Assemblées populaires communales (APC) et 48 Assemblées populaires de wilayas (APW) qui doivent être renouvelées à travers ce scrutin.
La campagne électorale débutera ainsi dans un climat de nonchalance et d’indifférence. Les candidats doivent ainsi faire preuve de beaucoup d’ingéniosité pour rendre ces élections attractives et susciter un brin d’intérêt chez les 20.673.818 inscrits sur les listes électorales au 31 mars 2012, dont 520.128 nouveaux inscrits. Il faut dire que jamais une élection n’a été aussi morne que celle-ci.
La multiplication des candidatures n’a pas vraiment servi à redonner de l’intérêt à ce scrutin qui risque d’enregistrer un taux d’abstention plus important que celui enregistré lors des dernières élections locales. Les élections ne croient plus en la chose politique. Ils ont été surtout déçus de la gestion de leurs collectivités. Toujours confrontés à une marre de problèmes, les Algériens se montrent totalement blasés, complètement aseptisés. Les candidats, qu’ils soient des partis politiques ou des indépendants, doivent travailler dur durant cette campagne pour tenter de convaincre une partie de ces électeurs de leur donner leurs voix. La bataille s’annonce difficile. Les partis politiques qui prennent aux échéances espèrent être au rendez-vous de cette compétition nationale, la seconde dans la mise en œuvre du programme de réformes politiques décidées par le Chef de l’Etat dans le cadre de la consolidation et le parachèvement du processus d’édification de l’Etat de droit dans ses fondements démocratiques et de pluralisme politique. Et de l’avis de la majorité de la classe nationale qui demeure mobilisée au sujet de leur concrétisation sur le terrain conformément aux aspirations exprimées par le peuple algérien à plus de participation dans la gestion des affaires du pays, les réformes politiques sont une réalité quand bien même des divergences sont inscrites ici et là au sujet de certains aspects en relation avec l’application sur le terrain.
L’enjeu pour les partis et les candidats est de réussir à créer une dynamique électorale et ressusciter de l’espoir en engageant de réels projets.