Ce qu'il faut retenir du face-àface Fillon-Copé sur France 2

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Ce qu'il faut retenir du face-à-face Fillon-Copé sur France 2

Publié le 25.10.2012, 22h44 | Mise à jour : 26.10.2012, 01h09


Les prétendants à la présidence de l'UMP, François Fillon et Jean-François Copé, se sont retrouvés jeudi soir sur France 2 pour un - unique - débat. | Capture France 2

La guerre de l'UMP n'a donc pas eu lieu jeudi soir. Invités de l'émission «Des Paroles et des actes» sur France 2, les deux prétendants à la présidence de l'UMP se sont bien gardés de s'affronter à trois semaines du vote des militants. François Fillon et Jean-François Copé ont préféré afficher leurs convergences. «Nous n'avons pas l'intention d'exposer les divergences éventuelles que nous pouvons avoir. Ce n'est pas sur un plateau de télévision que l'on va donner des signes qu'il pourrait y avoir des difficultés à rassembler l'UMP», a d'ailleurs déclaré l'ancien Premier ministre.

Les deux hommes se sont toutefois placés sur un registre différent. L'ex-Premier ministre a mis en avant son expérience de 5 ans à Matignon et s'est posé en homme de «rassemblement». «Rassemblement oui, mais pas à l'eau tiède», a semblé lui répondre le secrétaire général de l'UMP, qui a mis lui en exergue son expérience de maire de Meaux (Seine-et-Marne), se présentant en homme de «terrain» et en chef de file d'une «droite décomplexée».

Le bilan de l'émission

- Fillon et Copé font assaut d'amabilités
- Fillon rejoint Copé sur la ligne du «ni FN ni PS»
- Copé refusera de célébrer des mariages homosexuels
- Fillon refuse de répondre sur sa candidature à Paris en 2014
La phrase qui fait le «buzz» : «Rassemblement oui, mais pas à l'eau tiède»

Vidéo. Débat Copé-Fillon : Ce qu'il faut retenir



Fillon et Copé font assaut d'amabilités

«Je n'ai pas d'adversaire dans cette campagne, il y a une compétition et vous n'avez rien entendu depuis le début de cette campagne dans ma bouche, pas la moindre formule qui puisse être désagréable à l'égard de Jean-François», a assuré François Fillon. «Même chose pour moi», a approuvé Jean-François Copé en saluant la qualité d'une «campagne qui se passe remarquablement bien».

«Il y a entre François et moi un respect total. On a des différences mais on a surtout beaucoup de points communs. Et, c'est heureux, on est de la même famille, même si, du fait de l'élection, on est chacun dans nos meetings respectifs en train de dire qu'on est des gens extraordinaires», a reconnu le secrétaire général de l'UMP.

«Si je suis élu, la première personne que j'appelerai ce sera François pour que l'on travaille ensemble», a ajouté Jean-François Copé, tandis que François Fillon assurait vouloir aussi «tendre la main» à son adversaire au lendemain de l'élection s'il était élu.

VIDEO. Débat Copé-Fillon : Les meilleurs moments



VIDEO. Débat François Fillon vs Jean-François Copé



Fillon rejoint Copé sur la ligne du «ni FN ni PS»

François Fillon a finalement rejoint la position de son rival qui refuse d'appeler à voter pour un candidat PS face à un candidat FN en cas d'absence de l'UMP au second tour d'une élection. «On ne peut pas demander aux électeurs de l'UMP de voter pour un Parti socialiste qui est en train de conduire le pays dans le mur, ça n'est pas possible !», a estimé l'ancien Premier ministre, qui avait pourtant critiqué cette ligne lors des élections cantonales de 2011. «Donc je n'appelerai jamais à voter pour le Parti socialiste, en tout cas en l'état de la gauche et du Parti socialiste français», a déclaré François Fillon, qui avait dit un peu plus tôt que «jamais» il ne voterait ou n'appelerait à voter pour le FN.

Et le député de Paris de souligner : «Je n'accepte pas qu'on dise que le PS et le FN c'est la même chose. Je ne pourrai jamais dire qu'un parti qui a été dirigé par un homme qui estime que les chambres à gaz, c'est un détail de l'histoire, c'est la même chose qu'un parti qui a compté dans ses rangs Pierre Mendès-France.»

Copé refusera de célébrer des mariages homosexuels

Opposé au projet de loi de mariage pour tous, le député-maire de Meaux a affirmé jeudi qu'il ne célébrerait pas de mariage homosexuel et qu'il délèguerait la cérémonie à ses adjoints si la loi était adoptée. Mais, a-t-il souligné, «je pense que cette loi n'est pas prête d'être votée», alors que le texte doit être présenté en Conseil des ministres le 7 novembre.

Exprimant une identique «opposition totale» au mariage homosexuel, François Fillon a déclaré qu'il appliquerait le texte s'il était maire. «S'il est voté, je respecte la loi, parce que je suis un Républicain qui respecte la loi, même si cela me poserait un certain nombre de vrais problèmes de conscience», a-t-il affirmé. Le candidat Fillon a par ailleurs estimé qu'il faudrait revenir sur le texte lorsqu'il y aura une alternance. «Parce que sur un sujet comme celui là, on ne peut pas considérer qu'une fois le texte voté, les choses sont acquises», a-t-il dit.

Fillon refuse de répondre sur sa candidature à Paris en 2014

«Tout est possible. Ce n'est pas une question de souhait. Je n'ai rien à accrocher de plus à mon palmarès. Il faut reprendre Paris parce que c'est nécessaire», a répondu l'ex-Premier ministre François Fillon à propos de son éventuelle candidature à Paris aux élections municipales de 2014.

Estimant pouvoir être utile dans la reconquête de Paris, il a dit se concentrer avant tout sur la présidence de l'UMP. «Mon devoir est de prendre la tête de ma formation politique avec l'objectif du redressement national, pas le redressement de Paris», a-t-il insisté.

Vidéo. Réaction de FOG après le débat Fillon-Copé



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Copé juge les critiques de Baroin «excessives, un peu ridicules»

Interrogé sur les propos de François Baroin, qui lui a reproché l'anecdote du «pain au chocolat», le député-maire de Meaux a répondu : «C'est excessif, un peu ridicule». L'ex-ministre du Budget s'en est vivement pris jeudi matin à son ancien ami en lâchant : «J'ai une autre ambition pour l'UMP que petits Blancs, pendant le ramadan, restez chez vous». «Ce qui est important, c'est de voir qu'au-delà de cette phrase, il y a une droite complexée, dans la fausse pudeur, qui a peur de l'éditorial assassin d'une presse parisienne qui va faire le traitement qu'on a fait à moi, c'est-à-dire le pauvre Copé, il fait une campagne, donc il force le trait», a-t-il ironisé. «Je ne force pas le trait, je suis maire de Meaux, je l'ai suffisamment vu et entendu pour proposer des solutions parce qu'elles existent», a ajouté Jean-François Copé.


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Désir fustige «une droite qui a perdu sa boussole républicaine»

Le premier secrétaire du PS n'a pas mâché ses mots à l'issue du débat qui a opposé François Fillon et Jean-François Copé. Selon Harlem Désir, l'ancien Premier ministre et le secrétaire général de l'UMP «ont offert un spectacle de duettistes se faisant la courte échelle sur les thèmes de prédilection du Front national». «Ils ont montré le visage d'une droite qui a perdu sa boussole républicaine et qui prépare les esprits à de futurs arrangements avec l'extrême-droite», a renchéri le successeur de Martine Aubry. «Pour tenter de masquer ses responsabilités dans la situation du pays, l'UMP se livre (...) à la surenchère, agite des thèmes de division des Français et dérive sur les valeurs», a-t-il conclu.

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Qui soutient qui ?

Bonsoir,

Ce débat à priori ne m'intéressait pas mais je me suis ravisé à temps. En conclusion, l'UMP est sortie gagnante. Ce prime time a aidé l'opposition à taper encore plus sur le couple en charge de la France Hollande/Ayrault. Evidemment ceux qui escomptaient une empoignade virile, en sont pour leur frais. Mais les primaires du PS n'ont-elle pas été l'occasion d'une belle exposition médiatique ? Aujourd'hui les cafouillages à répétition de ce gouvernement sans boussole facilitent le "regroupement " à l'UMP... mais à qui la faute ? Les effets de l'antisarkozysme maladifs estompés, la triste réalité apparaît et "moi président" patauge allégrement...

Amicalement,

Hedoniste