Jamel Administrateur
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| Sujet: SBA : Prison ferme pour avortement Jeu 25 Oct - 10:49 | |
| Algérie profonde
Jeudi, 25 Octobre 2012 09:50
Sidi Bel-Abbès : Prison ferme pour avortement
Par : A. BOUSMAHA
A.M., la soixantaine, a été condamnée, mardi dernier par le tribunal criminel près la cour de Sidi Bel-Abbès, à trois ans de prison ferme assortie d’une amende d’un million de dinars pour avortement illégal ayant entraîné la mort d’une femme âgée de 30 ans. La victime, divorcée religieusement, était enceinte de quatre mois. Les faits de cette affaire remontent à octobre 2011, lorsque les services de la 4e Sûreté urbaine du chef-lieu de wilaya ont été alertés du décès de S.M. à la maternité de Sidi Bel-Abbès suite à une hémorragie aiguë. Aussitôt. Le corps de la victime a été déposé à la morgue du CHU Abdelkader-Hassani pour autopsie, et une enquête a été ouverte par les services de police. Les enquêteurs sont parvenus à arrêter les dénommées A.M., qui aurait avorté la victime, et sa cousine M.R. qui l’avait évacuée à la maternité. L’enquête a aussi dévoilé que F.M., une autre cousine de S.M., avait révélé à la mère de la victime que sa fille était à son 4e mois de grossesse et qu’elle consommait des herbes chez A.B. moyennant la somme de 2 millions de centimes. Appelée à la barre, A.M., qui a déjà été condamnée à deux reprises pour avortement illégal, a d’emblée nié toutes les accusations retenues à son encontre, en déclarant qu’elle ne connaissait pas la victime. De son côté, M.R. a affirmé devant les magistrats que, la veille, elle avait hébergé la victime, en ajoutant que le lendemain matin, S.M. s’est plainte de douleurs abdominales et lui a demandé de la conduire à la maternité. Pour leur part, la mère et la sœur de la victime ont déclaré au tribunal criminel qu’elles ignoraient la grossesse de S.M., du fait qu’elle était divorcée. Par ailleurs, l’avocat de la partie civile a insisté sur les conclusions du rapport de l’autopsie pratiquée qui affirment que S.M. est morte des suites d’une hémorragie aiguë, ballonnement du ventre et présence d’un corps étranger dans son estomac. à l’issue de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis 12 ans de prison ferme à l’encontre de l’accusée. L’avocat de la défense a mis en exergue le fait que sa mandante n’a aucune responsabilité dans cette affaire. A. B | |
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