Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: Beyrouth : un attentat ciblé contre un pro-Hariri, ami de la France Sam 20 Oct - 5:36 | |
| WEB - GOOGLE - ACTUALITE > International
Beyrouth : un attentat ciblé contre un pro-Hariri, ami de la France
Publié le 19 octobre 2012 18h41
Le général Wissam el-Hassan tué dans cet attentat
Avant d’être le chef des services de renseignements des Forces de sécurité intérieure, le général Wissam el-Hassan avait surtout été le responsable du service de sécurité de Rafic Hariri, l’ancien Premier ministre libanais, assassiné en février 2005 à Beyrouth.
Wissam el-Hassan ne se trouvait pas dans le convoi qui accompagnait Hariri le jour du drame. Cette absence avait immédiatement soulevé de vives interrogations sur sa loyauté au chef du gouvernement libanais, pas de la part de Saad Hariri, qui hérita ensuite du pouvoir à Beyrouth, mais surtout de la veuve Nazeq et de Jacques Chirac proche ami de la victime, qui était alors président de la République. Malgré les démentis, ces derniers ne furent jamais vraiment convaincus de son innocence. Il faut dire que Wissam el-Hassan s'en expliqua fort mal lorsqu'une enquête de la télévision canadienne relança l'affaire il y a trois ans. Wissam al-Hassan fut ensuite promu responsable du service de renseignements lié au camp sunnite de Saad Hariri, lorsque ce dernier devint Premier ministre. Comme son chef, Wissam el-Hassan campait sur une ligne clairement anti-syrienne, ne faisant pas mystère à ses interlocuteurs étrangers de sa conviction que le régime de Damas avait assassiné Rafic Hariri. Son service bénéficiait d’une aide logistique et technique américaine et française, et Wissam el-Hassan était reçu fréquemment à Paris. Au Liban, ses adversaires se comptent essentiellement parmi le camp pro-syrien, notamment au sein du Hezbollah, le parti chiite allié de Damas et de l’Iran. Son service permit en août dernier d'arrêter l'ancien ministre libanais pro-syrien Michel Samaha, accusé d'avoir fomenté un complot terroriste visant à déclencher une guerre confessionnelle dans le pays. Une accusation que certains jugeaient peu credible, notamment en France parmi la communaute du renseignement qui connaissait bien Michel Samaha. Quoi qu'il en soit, Wissam el-Hassam et son service etaient egalement critiques pour faciliter l'acheminement des armes aux rebelles syriens, via le Liban. Il fait peu de doute qu’il s’agit d’un assassinat cible, comme le Liban en a connu entre 2005 et 2008 lorsque la communauté internationale exerçait une très forte pression sur le pouvoir syrien, accusé d’être derrière la mort de Rafic Hariri. C’est le premier assassinat de ce type perpétré au Liban depuis que le pouvoir de Bachar al-Assad est confronté à une révolte armée à travers la Syrie. Ses commanditaires ont certainement voulu adresser un message clair sur leur potentiel a exercer, de nouveau, leur capacité de nuisance au pays du Cèdre. | |
|