Algérie profonde
Mercredi, 17 Octobre 2012 09:50
Usine algéro-française Renault : Un acquis pour Oran
Par : Noureddine BENABBOU
Une délégation française dépêchée par la direction de Renault était attendue hier à Oran pour une visite de travail, afin de superviser les plans des infrastructures de base du site (électricité, eau, réseaux d’assainissement…). “Les visites de travail de la partie française se font en module. Chaque module (groupe) est chargé d’une mission précise”, affirme notre source. En effet, après le bornage de l’assiette foncière située à Oued Tlélat, près de l’autoroute Est-Ouest, qui s’étend sur 155 ha, la viabilisation du site sera effective prochainement.
D’autre part, le noyau de l’usine est déjà disponible. Il s’agit de l’ex-usine Sonitex, d’une superficie de 17 ha, qui sera mise à la disposition de la nouvelle usine de véhicules.
Le projet est une société de droit algérien sur la base de la règle 51/49%. Du coup, les deux parties semblent satisfaites du protocole d’accord après de longs mois de négociations. Liberté a eu l’occasion d’assister à plusieurs étapes de ce projet de grande envergure en commençant par l’extension du PDAU, la création de la zone industrielle et la visite de la délégation ministérielle qui a évalué les potentialités du site, très bien défendu par les autorités oranaises.
Selon notre source, Renault apprécie le projet de partenariat à sa juste valeur, car toutes les garanties de réussite ont été assurées. De son côté, la partie algérienne a beaucoup à gagner, surtout ses PME/PMI, sans oublier la création d’emplois directs et indirects pour la région et les recettes fiscales pour les caisses de la wilaya.
Avec une production initiale de 75 000 voitures par an, le transfert de technologie et de gestion semble assuré. “Après la déroute de Fatia de Tiaret, le projet Renault est en bonne voie, car les leçons du passé ont été bien apprises”, confie notre source. Le centre de formation professionnelle de la commune est prêt à prendre en charge la formation des futurs cadres de maîtrise et des ouvriers de la future usine.
La dernière visite de la délégation française chargée du personnel et de la formation est repartie satisfaite après une visite minutieuse du centre. Cependant, l’ordre protocolaire laisse le soin aux deux chefs d’Etat algérien et français d’officialiser l’accord de partenariat, lors de la prochaine visite officielle de François Hollande en Algérie.
A noter que le nom de la nouvelle société de production de véhicules de marque Renault d’Oran n’a pas encore été divulgué.
N B