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La CGT mobilise les cortèges mardi pour «l'emploi et l'industrie»
7 octobre 2012 à 11:05
Des employés de PSA manifestent à Paris, le 20 septembre 2012. (Photo Joël Saget. AFP)
Des manifestations sont prévues dans huit villes de France.La CGT appelle à une journée de manifestation et de grève mardi pour
«la défense de l’emploi et de l’industrie» et organise des cortèges dans huit villes, dont Paris, pour sa première mobilisation nationale depuis l’arrivée des socialistes au pouvoir. La journée d’action intervient sur fond d’explosion du chômage, qui a franchi le cap des 3 millions, et de plans sociaux en cascades.
Des manifestations sont prévues à Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Rennes, Clermont-Ferrand et Epinal.
«Des centaines de cars et des déplacements en train convergeront» vers les huit villes. A Paris, le cortège partira à 13h30 de la Place d’Italie et se dirigera vers Montparnasse, indique la centrale à l’AFP.
«Des arrêts de travail sont annoncés dans de nombreux secteurs : métallurgie, chimie, travailleurs de l’Etat, mines et énergie, verre et céramique, agroalimentaire, ports et docks, cheminots, santé, transports, commerce, fonctions publiques», précise la centrale. La CGT souligne que son action a lieu dans le cadre de la mobilisation à l’appel de la Fédération européenne de l’industrie, à laquelle adhèrent aussi d’autres syndicats français, dont la CFDT.
Mais la centrale de Montreuil a décidé d’organiser seule cette journée sans en référer aux autres organisations syndicales.
«Pour peser sur les négociations et permettre la relance de l’industrie votre intervention est nécessaire», affirme la CGT dans son tract d’appel. Des négociations cruciales sont en cours entre patronat et syndicats sur la réforme du marché du travail. Le gouvernement attend les résultats avant de légiférer.
Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, dénonçait jeudi un
«chantage éhonté du patronat» pour obtenir du gouvernement des décisions en matière de
«flexibilité et du coût du travail». Il appelait le gouvernement à adopter
«rapidement» une
«loi protégeant» des sites comme Aulnay (PSA) ou Florange (ArcelorMittal).
Dissensions syndicalesL’initiative de la CGT a lieu sur fond de dissensions syndicales : sur la question du coût du travail comme sur un transfert des charges des entreprises pour renforcer leur compétitivité, à l'étude au gouvernement, la CGT et la CFDT ne sont pas sur la même longueur d’onde. Le numéro un de la CFDT, François Chérèque, souhaite l’aboutissement des négociations avant toute loi.
Suite à l’annonce fin août par Bernard Thibault d’une mobilisation pour le 9 octobre, François Chérèque avait accusé la CGT de
«détourner» un appel européen en faveur de l’emploi industriel
«à des fins politiciennes nationales et internes». Mais le numéro un de la CFDT temporisait mardi dernier en soulignant que ses échanges parfois vifs avec son homologue cégétiste relevaient de
«la plaisanterie» et qu’il n'était pas
«dans une relation de conflit» avec lui.
Toujours est-il que l’intersyndicale (CGT, CFDT Unsa, FSU, Solidaires), qui avait lancé nombre de manifestations contre Nicolas Sarkozy, ne s’est pas réunie depuis l’arrivée du gouvernement socialiste. Sa dernière action unitaire remonte au 1er mai.
De son côté, la Fédération des transports de la CFDT a appelé les conducteurs à participer mardi à un grand rassemblement à Bruxelles à l’appel de la Fédération européenne des travailleurs des transports.