Somalie : les miliciens chebab se sont retirés de leur fief à Kismayo

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Somalie : les miliciens chebab se sont retirés de leur fief à Kismayo

Publié le 29.09.2012 à 08h46 • Mis à jour le 29.09.2012 à 08h55


Les troupes kényanes (ici en photo en décembre 2011 sur la ville côtière somalienne Bur Garbo) ont mené l'assaut contre les miliciens chebab à Kismayo, vendredi 28 septembre.

Les rebelles islamistes somaliens, les chebab, ont abandonné le port stratégique de Kismayo, leur dernier bastion dans le pays, 24 heures après l'assaut donné par les troupes de l'Union africaine (UA), a annoncé samedi 29 septembre un responsable chebab. "Le commandement militaire des moudjahidins chebab a ordonné un retrait tactique à minuit", a déclaré le porte-parole des islamiste, Ali Mohamud Rage. La force de l'UA en Somalie (Amisom) avait indiqué vendredi que des opérations étaient en cours vendredi dans la ville de Kismayo après l'assaut lancé par ses troupes dans la matinée.

"Nous ne savons pas où ils sont partis (...) mais, tôt ce matin, le dernier véhicule militaire [des shebab] a quitté la ville", a déclaré un habitant Hassan Ali, qui a ajouté que "même leur radio [locale] n'émet plus". Un autre haut responsable des chebab a également confirmé le retrait des milices islamistes de Kismayo, avançant des "raisons tactiques". "Nous avons reçu l'ordre de nos supérieurs de nous retirer de la ville (...). Il s'agit d'une stratégie militaire plus vaste que nous avons mise en place contre l'ennemi", a délaré Cheikh Mohamed Abu-Fatma.

Kismayo était d'une importance stratégique pour les chebab depuis la reconquête d'une grande partie de Mogadiscio par les forces de l'UA en 2011 et depuis l'intervention des forces éthiopiennes qui ont chassé les milices islamistes de la majorité des villes importantes de l'est somalien. Selon des observateurs, la perte du contrôle de Kismayo pour les chebab va leur rendre impossible de contrôler de vastes étendues du pays. Les miliciens ont contrôlé par le passé jusqu'à plus de 80 % du territoire somalien.