Ouest-Tribune Le Premier Quotidien de l'Oranie Mardi 25 Septembre 2012Face à des groupes mafieux de plus en plus organisés et jusqu’aux boutistes :
Les services de sécurité traquent sans relâche le crime
Les Naqras, ces petits voyous, qui se transforment peu à peu en grands bandits, entament leurs carrières dans leurs cités, au bas des immeubles. El Bahia, cette wilaya que l’on veut promouvoir, coute que coute, en une métropole aux couleurs chatoyantes n’est pas prés de vivre de sitôt des moments de répit et de quiétude et ce, dans l’ensemble des 26 communes la composant. En effet et malgré tous les dispositifs de sécurité mis en évidence et sur le terrain par tous les corps de sécurité, la violence et la criminalité, dans toutes leurs formes, gagnent du terrain. Les éléments de la gendarmerie nationale ne chôment plus ces derniers temps. Le Commandant du groupement d’Oran de la gendarmerie nationale, le colonel Tahri, dira dans la rencontre l’ayant réuni avec les journalistes que «la gendarmerie nationale a tous les moyens, humains et matériels, lui permettant de faire face à la criminalité» ajoutant que «le plan d’action portant sur la lutte contre la criminalité basé sur la définition du noyau du crime, est lancé tandis que le personnel affecté à cette mission est aussi bien dévoué qu’ambitieux».
Vols et agressions, une devise courante Les associations de malfaiteurs, ces organisations et réseaux hautement criminels, naissent comme des champignons. Un peu partout dans les quatre coins de la wilaya, les associations de malfaiteurs continuent à semer la terreur. Le bilan mensuel de la criminalité communiqué par le groupement de la gendarmerie nationale d’Oran est plus que révélateur d’une telle évidence. Le 1er du mois en cours a été caractérisé par l’arrestation d’un groupe, de 04 individus, qui sévissaient dans la bourgade de Corales avec en leur possession des armes prohibées.
Dans cette action, 06 épées, 06 couteaux et fusils harpons ont été saisis. Le lendemain, le 02 septembre, ce fut au tour du groupe de voleurs de véhicules dans la wilaya de Sidi Bel Abbes d’être mis en hors d’état de nuire dans la commune d’Oued Tlélat. Trois personnes ont été arrêtées, le quatrième est en état de fuite. Le 03 septembre, un autre groupe de voleurs, composé de 04 personnes, a été arrêté pour vol, menace, recel et constitution d’association de malfaiteurs.
Alors que le cinquième mis en cause, qui est en fuite, fait l’objet de recherches. Dans cette action, 56 réfrigérateurs ont été récupérés. Le 08 du même mois, un autre groupe constitué de 04 personnes a été mis hors d’état de nuire dans la commune de Hassi Okba et ce, pour vol de cheptel opéré dans la wilaya de Mascara. Au total ce sont plus d’une cinquantaine de bêtes qui ont été récupérées en même temps que les quatre individus, qui ont été présentés devant le parquet et écroués. La liste est longue puisque dans le même bilan on y trouve aussi l’arrestation, à Misserghine, de 02 hommes impliqués dans la distribution d’amulettes et autres transcriptions rédigées en langue arabe et en hébreu. Les amulettes, qui sont vendues à des sommes oscillant entre 500 et 700 dinars chacune, sont destinées à l’exercice de la sorcellerie et du charlatanisme.
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Les Naqra ou ces skinheads qui sèment la terreur Les Naqras ou encore ces petits voyous , qui se transforment peu à peu en grands bandits, entament leurs carrières dans leurs cités d’habitation en commençant à fumer des petits joints, rackettant les automobilistes en quête de stationnement, et agressent, sous la menace d’armes blanches, les passants.
Les Naqras, dont les tètes sont rasées à ras, portent des boucles d’oreilles, des survêtements et chaussures sports dont ils vantent les marques et les prix dans les coins de leurs cités. Ces groupes peuvent tout aussi se retourner rapidement contre leurs camarades en leur livrant des batailles, question de s’imposer et d’imposer leur leadership notamment contre leurs rivaux qui se mettant au travers de leurs routes.
Les Naqras sont tous armés de couteaux à crans d’arrêts (Bousebaa) ou des Bouchias (grand couteau de cuisine). Ils n’hésitent pas à en faire usage à la moindre occasion, en pontant leurs armes contre les reins de leurs victimes ou passant carrément à l’action en les balafrant en plein visage. Jeudi passé, les habitants du quartier populaire de la Bastille, dans le centre ville d’Oran, ont vécu une nuit aussi bien agitée que mouvementée.
Deux bandes rivales se sont livrées à une bataille des plus acharnées et ce, jusqu’à une heure tardive de la nuit. Dans leur affrontement, les deux groupes ont usé de tous les moyens, armes blanches en particulier. Des blessés ont surement été enregistrés mais difficile d’en savoir le nombre. Tout récemment, les éléments de la brigade en charge de la lutte contre le crime ont ouvert une enquête aux fins d’élucider une affaire qui n’est pas tout à fait comme les autres. Trois individus, âgés entre 22 et 39 ans, ont été arrêtés et auditionnés pour avoir kidnappé, séquestré et passé à la torture pendant 04 jours consécutifs un jeune homme âgé de 37 ans. La victime, qui a déposé plainte aussitôt relâchée, a, dans ses déclarations, rapporté avoir été enlevé dans le centre ville d’Oran par rois personnes qui l’ont, sur le champ, embarqué à bord d’une voiture pour l’emmener vers une destination inconnue et de le séquestrer pendant quatre jours consécutifs dans un appartement dont il ignore l’endroit.
Arrivée dans l’appartement, la victime a, toujours selon sa déposition, eu droit à un traitement inhumain en subissant toutes les affres de la torture allant des coups et blessures, bastonnade à l’aide d’un grand bâton et autres sévices corporels exercés à l’aide de fils d’électricité et de mégots de cigarettes. Le mobile du crime demeure tout de même inconnu, du moins pour de la victime qui a écarté la piste d’un éventuel règlement de comptes.
Une autre affaire vient d’être tirée au clair. Cette dernière porte le sceau d’un crime odieux commis sur un chauffeur « clandestin » âgé de 60 ans. Ce dernier, qui a succombé à ses blessures à l’hôpital d’Oran juste après son admission, a été poignardé dans plusieurs parties du corps, avant d’être jeté pratiquement mort dans un lieu isolé situé sur la route qui relie la commune d’El Braya au lieu dit Labiod, localité située dans les alentours immédiats de la commune de Sidi Chahmi.
Ayant accompli son ou leur forfait, le ou les malfaiteurs se sont aussitôt évaporés dans la nature tout en subtilisant la voiture de leur victime. Ce n’est pas tout puisqu’une autre affaire demeure sujet principal dans l’agenda des enquêtes des éléments de la gendarmerie nationale. L’affaire repose sur un crime perpétré tout récemment sur un septuagénaire qui a été égorgé et son corps jeté dans la voix expresse de Sidi Chahmi. L’enquête, qui été ouverte, commence a donné ses fruits étant donné que l’identité de la victime a été établie.
Cette dernière serait un résident de la localité d’Ain El Beida, bourgade située dans la partie ouest de la ville d’Oran. Elle aurait été attirée par son ou ses bourreaux dans le but de passer une transaction d’échange de sa voiture, une Renault 19 contre une autre.
La victime, en possession d’une somme de 190 000 da, aurait même contacté, par téléphone, son frère pour l’informer qu’il tardera, question de passer la transaction à la fois rentable et fructueuse. En plus de ces éléments de l’enquête, la voiture de la victime aurait été retrouvée loin du territoire revenant de droit à la gendarmerie de Sidi Chahmi.
La violence criminelle a atteint son pic. La deuxième capitale du pays a, contre toute attente, perdu sa vocation d’une ville aux couleurs chatoyantes. Aux viols, détournements de mineurs, abandon des nouveaux nés, les vols à la tire, vols par effraction, les agressions sous la menace des armes blanches et les meurtres viennent se greffer de nouvelles formes de crimes que l’on ne voyait que dans les films policiers hollywoodiens. L’inquiétude gagne de plus en plus les Oranais et les visiteurs de la deuxième capitale du pays.