Tout est en place pour un duel à l'UMP

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Tout est en place pour un duel à l'UMP

Mis à jour le 18/09/2012 à 09:21 | publié le 17/09/2012 à 19:38


Sauf coup de théâtre, la bataille se résumera à un duel entre François Fillon et Jean-François Copé .

Jean-François Copé et François Fillon devraient être les deux seuls candidats à la présidence du parti. NKM a annoncé mardi qu'elle renonçait à briguer le poste.

À 18 heures, ce mardi, le dépôt des parrainages pour pouvoir concourir à l'élection du futur président de l'UMP sera clos. Sauf coup de théâtre, la bataille se résumera à un duel entre Jean-François Copé et François Fillon. Dimanche, Xavier Bertrand a déclaré forfait, pour se consacrer exclusivement à la présidentielle de 2017. Aucun des autres prétendants ne devrait être en mesure de décrocher les 7924 parrainages. Mardi, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui s'était prévalue de quelque 6500 signatures, a annoncé qu'elle renonçait à briguer le poste. Sans toutefois trancher entre François Fillon et Jean-François Copé.

Les équipes des deux principaux protagonistes auront gardé le secret sur le nombre réel de leurs soutiens jusqu'à la dernière minute. Non sans tenter de s'intimider l'un l'autre. La semaine passée, des proches de François Fillon glissaient que leur champion dépasserait les 15.000 parrainages. Du côté du député maire de Meaux, on esquissait des sourires qui laissaient présager bien plus. «J'ai la chance énorme d'avoir une très grande confiance des militants puisque normalement c'est plus de 30.000 parrainages que je devrais avoir recueilli», a confirmé Jean-François Copé mardi sur iTélé.

Le secrétaire général de l'UMP compte sur le nombre de ses parrainages pour contrebalancer les sondages, où il arrive loin derrière son rival. «Les parrainages sont faits par des militants qui, eux, peuvent voter. Ils sont un indicateur qui me paraît au moins aussi pertinent pour les observateurs que les sondages réalisés auprès des sympathisants», a-t-il dit lundi au «Talk Orange-Le Figaro».

La commission de contrôle de l'UMP se laisse jusqu'au 4 octobre pour annoncer la liste définitive des candidats qui se soumettront aux suffrages des militants le 18 novembre.

Les lieutenants de François Fillon affirment ne pas redouter une éventuelle démonstration de force de Jean-François Copé sur les parrainages. «Nous, on fait campagne avec les moyens du bord!», souligne tout de même Laurent Wauquiez. Sous-entendu, pas avec les moyens du parti, dont le secrétaire général userait et abuserait. «On n'est pas là pour instrumentaliser le soutien des militants, ajoute l'ancien ministre de l'Éducation supérieure, mais pour créer une dynamique.» Peu importe le nombre de parrainages recueillis par chacun, selon les fillonistes. D'ailleurs, ils n'ont pas l'intention de recourir aux services d'un huissier pour faire authentifier leur surplus de signatures.

La partie est loin d'être jouée. Lundi, l'ex-premier ministre a ajouté deux noms connus à la liste de ses soutiens: celui de Benjamin Lancar, président des Jeunes Populaires et auteur de l'inoubliable «lipdub» réalisé à l'occasion des régionales de 2010, ainsi que celui de Dominique Bussereau. Le meilleur ami du très copéiste Jean-Pierre Raffarin a expliqué avoir choisi le seul capable de «rassembler les sensibilités centriste, radicale, libérale et gaulliste». François Fillon a aussi livré trois noms, lundi soir, dans un entretien au Parisien: ceux qui constitueront son ticket s'il l'emporte. Laurent Wauquiez prendrait ainsi la vice-présidence du parti, et Valérie Pécresse en serait la secrétaire générale, avec pour adjoint Éric Ciotti. L'ancien premier ministre a profité d'un déplacement lundi à Boulogne-Billancourt, dans le département des Hauts-de-Seine, ancien fief de Nicolas Sarkozy, pour ironiser sur son rival, en estimant que «le sarkozysme, c'est comme l'amour, il y en a qui en parlent beaucoup» car «leur amour est assez récent».