Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: SBA : Beaucoup de commerçants mènent la vie dure aux petites bourses Mer 12 Sep - 9:20 | |
| SIDI-BEL-ABBÈS : Beaucoup de commerçants mènent la vie dure aux petites bourses
Des marchands sans foi ni loi. Ils sont nombreux les commerçants qui n’obéissent à aucune loi et qui mènent la vie dure aux petites bourses et même aux acheteurs mieux lotis en leur fourguant leur plus mauvaise marchandise et en appliquant des prix à leur convenance quand ce n’est pas en les obligeant à prendre 1,5 kg au lieu du kilogramme demandé. Ces pratiques, qui sévissent notamment chez les marchants informels, ont de beaux jours devant elles au vu de l’impunité qui les rassure. Le pauvre consommateur, tout en rechignant, finit par abdiquer devant le commerçant cupide, au verbe facile, et repart le couffin plein de fruits ou légumes dont la moitié est bonne pour la poubelle. Cette pourriture, il l’a payée et à un prix fort, il va faire l’effort de la porter jusque dans sa cuisine pour s’apercevoir enfin qu’il a été arnaqué sans remords. Mais se plaindre à qui ? L’informel échappe à tout contrôle et squatte les plus belles artères de la vie, il envahit les trottoirs, les placettes ; le centre-ville étouffe, le piéton n’a plus de place pour circuler, il doit slalomer entre les étals à même le sol. Lors de nos fréquents tours dans cette jungle, nous avons eu l’occasion d’observer les comportements de certains commerçants, qui relèvent de l’inacceptable. Sur les devants des étals, ils disposent leur plus belle marchandise en annonçant des prix qui semblent être raisonnables. Quand l’acheteur tenté s’arrête devant l’étal, le marchand a déjà pris un sachet pour y mettre les légumes ou les fruits tous petits, rabougris et très souvent pourris que la montagne dressée cache bien. Si l’acheteur ose toucher ou se saisir d’un fruit ou légume potable, la colère du commerçant aura vite fait de déborder, lui interdisant de choisir, de toucher même. Il ira même jusqu’à le chasser si celui-ci rouspète, il doit s’estimer heureux s’il n’est pas insulté encore. Que de scènes malheureuses de ce genre se sont passées sous les yeux des acheteurs. Quand ces derniers prendront conscience qu’ils ne doivent plus se laisser faire, le client sera bien traité. Sous d’autres cieux, il est roi, mais chez nous, il n’aspire pas à tant de considération, il demande seulement un minimum de respect pour faire ses emplettes sans mettre ses nerfs en boule, quand il n’en arrive pas aux mains avec le marchand. Faire ses achats n’est pas du tout une partie de plaisir de notre temps, beaucoup de marchands profitent de la conjoncture pour s’enrichir rapidement. Et le dindon de la farce c’est toujours le malheureux consommateur que rien ne protège quand il s’approvisionne au marché informel dont les prix attirent les petites bourses malgré tout, car il n’a pas le choix. Seuls les consommateurs qui s’approvisionnent auprès des commerces réguliers échappent au diktat du marché de l’informel. Ils peuvent choisir, tâter, toucher sans provoquer l’ire du commerçant, et pour cause, ce dernier affiche des prix à donner le tournis, un luxe que ne peut s’offrir le pauvre qui reviendra encore malgré lui, espérant tomber sur un vendeur honnête et respectueux, des qualités qui ne sont plus de notre temps chez ces marchands.
A. M. | |
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