Le MUJAO exécute l’un des otages et menace l’Algérie
Par Abbès Zineb | 02/09/2012 | 8:41
L’exécution du vice-consul algérien à Gao (Nord du Mali), Tahar Touati, a été confirmée par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) dans un communiqué mis en ligne samedi dans la soirée.
Signé au nom d’un certain Abou El Walid El-Saharoui, le communiqué en question est aussi une déclaration de guerre à l’Algérie pour son « entêtement » à négocier la libération de ses diplomates en contre partie de celle du chef de la commission juridique d’AQMI et ses deux acolytes tombés aux mains des services de sécurité algériens depuis août dernier près de Ghardaïa.
Selon la même source, « l’Algérie assumera les conséquences » après expiration de l’ultimatum fixé pour la remise en liberté de ses diplomates dont l’exécution de l’un de ses otages samedi matin dans la région de Gao.
Le MUJAO a même menacé de « sévir » prochainement sur le sol algérien à travers des attaques terroristes d’où il a appelé « le peuple algérien » à éviter de « s’approcher des locaux du gouvernement et de ceux de ses forces de sécurité ». Il promet dans le même communiqué de « venger » ses acolytes détenus dans les prisons algériennes.
Dans le même communiqué, l’organisation terroriste affiliée à l’AQMI a invité les autorités algériennes à « s’empresser » pour libérer les diplomates otages en échange des terroristes détenus comme « elle l’avait fait dans un premier temps » faisant allusion à la remise en liberté de trois des sept diplomates algériens enlevés en juillet dernier au bout de trois mois de captivité.
Pour le MUJAO, l’Algérie n’a pas tiré « toutes les leçons nécessaires et paye aujourd’hui les « frais de vouloir défier » cette même organisation.
Officiellement, les autorités algériennes n’ont pas encore réagi à ce dernier développement intervenu dans l’affaire des diplomates kidnappés à Gao.
Ce n’est pas la première fois que l’Algérie fait face à un rapt de ses ressortissants. En juillet 2005, les deux diplomates algériens Ali Belaroussi et Azzedine Belkadi de l’ambassade d’Algérie de Baghdad (Irak) ont été froidement exécutés par la branche militaire de l’organisation Al Qaïda en Irak que dirigeait Abou Moussab Al Zarqaoui, quelques jours seulement après leur rapt sur une rue dans la capitale irakienne.