À une semaine de la rentrée scolaire : Peu d'effervescence chez les parents d'élèves

Ouest-Tribune Le Premier Quotidien de l'Oranie



Dimanche 02 Septembre 2012

À une semaine de la rentrée scolaire :

Peu d’effervescence chez les parents d’élèves

L’animation particulière de jadis, qui s’emparait des parents et écoliers durant les deux dernières semaines qui précédent la rentrée scolaire, a presque disparu.

Fini les ruées sur les points de vente d’articles scolaires. Les placettes au niveau des agglomérations ou encore les marchés hebdomadaires où l’on retrouve, tout ce dont a besoin un écolier pour reprendre le chemin de l’école, sont vides, à cause des diverses aides, octroyées par l’Etat, au cours de ces dix dernières années, tant en nature, sous forme de trousseaux ou cartables garnis, qu’en espèces, appelées: prime de scolarité spéciale «rentrée».

De plus, le maximum des écoliers des trois paliers bénéficient de ces aides, y compris les nantis dont les parents n’hésitent pas, à déposer des dossiers au niveau des établissements scolaires, pour bénéficier de ces aides destinées au départ, aux familles nécessiteuses. La majorité des parents attendent la rentrée, pour percevoir celles-ci et compléter les achats d’articles manquants.

En ce qui concerne les vêtements, ceux offerts aux enfants durant la fête de l’Aïd seront utilisés, pour la prochaine rentrée scolaire. Ce sont-là les nouveaux facteurs, à l’origine d’un recul net de l’effervescence de jadis, qui s’emparait de tout le monde, ajouté à une précarité sociale, un chômage galopant et enfin une inflation débridée, à l’origine d’une chute libre du pouvoir d’achat, y compris de la classe dite moyenne, jusqu’aux établissements scolaires, qui restent déserts et fermés, alors que d’habitude en cette période, l’on s’attelle au niveau de chacun d’eux, aux préparations nécessaires, tels que le nettoyage des classes, les réfections et retouches des équipements, le remplacement des carreaux brisés, changement de lampes grillées ou de serrures détériorées.

Toutes ces activités donnaient jadis, à cet important évènement, un air de fête et d’ambiance collective. Hélas ! A toutes ces contraintes d’ordre social énumérées, le cœur n’y est plus, ni à la joie, ni à la fête.

Bien au contraire, de nombreux parents affichent une angoisse apparente, au fur et à mesure que la rentrée approche. Le seul fait marquant qui vient nous rappeler la prochaine rentrée, est la valse des camions, chargés de mobilier scolaire flambant neuf, qui sillonnent l’ensemble des communes de la daïra. Il est temps d’ailleurs, que ces mobiliers soient remplacés, sachant que de nombreux établissements scolaires continuent à utiliser ce genre d’équipements, acquis depuis plusieurs années, notamment ceux du premier cycle.