L'AQMI frappée à Boumerdès : 9 terroristes dont un «émir» neutralisés

L’AQMI FRAPPÉE À BOUMERDÈS :

9 terroristes dont un «émir» neutralisés



L’ANP a donné pratiquement le coup de grâce à la katibat El Arkam, la plus active d’Aqmi dans le centre du pays. En déclenchant, mercredi, une rapide attaque contre les résiduels de cette katibat, l’ANP enregistre, ainsi, un autre succès en l’espace de quelques mois sur les groupes djihadistes du centre du pays.

Tout a commencé par une opération de ratissage durant laquelle des hélicoptères ont été utilisés dans le massif montagneux de Djerrah, au sud-est de la commune d’Ammal, sur les hauteurs des gorges de Palestro, dans le centre de la wilaya de Boumerdès. Au premier jour de cette opération, un terroriste a été abattu et un autre blessé et capturé. Jeudi, le bilan a été revu à la hausse. Celui-ci fait état de sept autres terroristes, qui seraient originaires de Zemmouri, éliminés. Pour récapituler, cela fait neuf terroristes neutralisés entre mercredi et jeudi, bilan confirmé, par ailleurs, dans un communiqué du ministère de la Défense nationale transmis à l’APS. Ce communiqué ne mentionne pas l’identité des individus éliminés mais une source proche des services de sécurité nous a révélé que Zemouri Boubekeur, originaire de la ville qui porte le même nom, et le nouvel «émir» de cette phalange, fait partie des terroristes abattus. Le document de l’ANP donne en outre la liste des armes saisies. Il s’agit de 5 fusils d’assaut de type Kalachnikov, 3 fusils semi-automatiques, 2 fusils de chasse à répétition, des munitions et 2 panneaux solaires pour production d’électricité.

Aqmi amputée de son élément le plus actif

El Arkam, composée de redoutables seriates qui activent dans l’axe Aït Amrane et Zemmouri en passant par la plaine de Oued Issers, la région de Thénia-Si-Mustapha, dans la partie centrale de la wilaya de Boumerdès (ex-Rocher Noir) a, à son actif, un lourd et sinistre bilan fait de tueries et de destructions. A titre illustratif, les «émirs» qui se sont succédé au commandement de cette phalange ont organisé et fait exécuter, entre 2007 et 2008, une dizaine d’attentats kamikazes notamment celui qui a ciblé, 19 août 2008, l’Ecole supérieure de la Gendarmerie nationale des Issers et qui avait coûté la vie à 48 candidats au concours d’entrée alors que 45 autres ont été blessés. A cette époque, cette organisation se permettait de perpétrer deux attentats kamikazes en une semaine puisque le 10 du même mois (août 2008), c’était l’unité de la Marine nationale de Zemmouri El Bahri qui avait fait l’objet d’une attaque suicide. 8 marins ont été tués et 19 personnes ont été blessées. Cette katibate a été également le relais logistique essentiel lorsque la capitale a été la cible du GSPC, puis d’Aqmi. L’opération de mercredi marquera sans doute la fin de cette organisation.

Une statégie payante

«Grâce à la pression permanente exercée par les forces de l’ordre sur les groupes terroristes à l’aide des citoyens, les unités de l’Armée nationale populaire engagées dans la lutte antiterroriste ont réussi à localiser, le 29 août 2012, un groupe terroriste composé de 9 criminels au niveau de Djebel Djerrah dans la zone de Béni Amrane (wilaya de Boumerdès) et ont pu, dans un premier temps mettre hors d’état de nuire 1 terroriste et blesser un autre et procéder au bouclage de zone où s’est réfugié le reste des terroristes pour engager, dans la matinée du jeudi 30 août 2012, et avec toute l’efficacité requise, une opération offensive », lit-on dans le communiqué rendu public par le MDN à la suite de cette opération. Il y a lieu de rappeler que c’est la troisième opération menée en quelques mois, avec en sus des résultats probants, dans le massif de Djerrah, considéré comme dernier retranchement des terroristes de la région de Boumerdès. La dernière opération déclenchée dans cette montagne, très difficile d’accès et truffée de grottes autour desquelles les terroristes posaient des mines artisanales rendant la pénétration dangereuse, remonte au début de ce mois. Un «émir» avait été capturé. En février de cette année, l’ANP a déclenché, dans la même montagne, une offensive qui a impressionné les observateurs du fait de la rapidité de l’attaque sur un terrain accidenté où il est très difficile de déployer des troupes. Résultat : 9 terroristes ont été tués. En tout, plus d’une vingtaine de djihadistes ont été neutralisés en 2012 dans la zone d’Ammal-Aït Amrane. C’est plus de 80% de l’effectif d’El Arkam. Il est clair que la stratégie des services chargés de la lutte antiterroriste consistait à harceler les groupuscules qui sévissaient dans les localités du centre de la wilaya de Boumerdès, les obligeant à se réfugier dans cette montagne et se croyant en sécurité dans le terrain qui leur est favorable. Or, ils sont tombés dans le piège de l’ANP qui a choisi le terrain pour mener l’assaut. A la fin de l’opération de mercredi, parler de terrorisme résiduel dans l’une des wilayas les plus touchées ne constitue plus un risque politique.

Abachi L.

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BORDJ-MÉNAIEL :

Un terroriste éliminé

Jeudi matin, les forces de l’ordre en opération dans la périphérie du village d’Aïn El Hamra, localité située au nord de la ville de Bordj-Ménaïel (wilaya de Boumerdès), ont abattu un islamiste armé identifié comme étant un certain Tadjer, âgé de 19 ans. Les éléments qui ont mené cette action ont récupéré, selon nos sources, un fusil automatique de type Kalachnikov. S’agissant de l’importance de cette prise, nos sources ne pouvaient nous assurer s’il s’agit du Tadjer «émir» de la seriate de Leghata, connu pour avoir commis plusieurs attentats criminels ou d’un simple membre de cette fratrie.

A. L.