Jamel Administrateur
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| Sujet: Montebourg agace l'Elysée Sam 1 Sep - 8:07 | |
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Montebourg agace l’Elysée
Publié le 01.09.2012, 07h56 Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a dit regretter le choix du gouvernement de confier un mandat à la banque Lazard. «Le président est furieux. » Si l’on en croit ce familier de l’Elysée, François Hollande n’a pas du tout apprécié la sortie d’Arnaud Montebourg. Le ministre du Redressement productif a en effet déclenché vendredi une polémique en « regrettant » que Bercy ait confié un mandat à la banque d’affaires Lazard pour le conseiller sur la création de la future Banque publique d’investissement (BPI). Le chef de l’Etat était d’autant plus remonté que cet incident risquait de diminuer l’impact du discours qu’il s’apprêtait à tenir à Châlons-en-Champagne .
Tout est parti d’un article du « Nouvel Observateur » laissant entendre que le choix de la banque Lazard et de son principal associé, Matthieu Pigasse, était peut-être un renvoi d’ascenseur. Pigasse est en effet le propriétaire des « Inrockuptibles », un magazine à la tête duquel il vient d’installer Audrey Pulvar, la compagne du ministre. Fureur de Montebourg qui, dès jeudi matin sur Tweeter, exige du « Nouvel Obs » un démenti. Trop tard : l’UMP appelle déjà à « dissiper les soupçons ». Et Bertrand Delanoë, hier, ajoute maladroitement de l’huile sur le feu en glissant au micro de RTL qu’il faut « faire attention ». Rude concurrence à BercyEn déplacement aux universités d’été du Medef, hier, le sang de Montebourg ne fait qu’un tour. Se sentant « mis en cause personnellement sur son intégrité », il clame haut et fort devant des patrons éberlués par cette cacophonie gouvernementale qu’il n’était pour rien dans le choix de Lazard : « C’est Pierre Moscovici, vous devriez lui demander pourquoi il a choisi cette banque. » « Un très mauvais choix », avance-t-il par ailleurs. A quelques centaines de kilomètres de là, en déplacement en province, le ministre de l’Economie assume, impavide, cette décision, qu’il juge « normale ». Rappelant qu’il était « seul ministre en charge » de la responsabilité de la désignation de la banque, il a expliqué hier soir dans un communiqué que Lazard a « présenté la meilleure offre » parmi quatre en lice. L’affaire met en lumière la rude concurrence, au sein de Bercy, entre Moscovici et Montebourg pour le contrôle de la future BPI. Le ministre de l’Economie en a finalement obtenu la tutelle, son collègue devant être « associé » aux décisions. Tous les deux partagent par ailleurs la tutelle de l’Agence des participations de l’Etat (APE). Un découpage propice à des querelles de frontières particulièrement malvenues en ce moment. | |
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