Les prix des carburants baisseront «jusqu'à 6 centimes» par litre

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Les prix des carburants baisseront «jusqu'à 6 centimes» par litre

Publié le 28.08.2012, 12h19 | Mise à jour : 16h35


Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a que les prix des carburants allaient baisser jusqu'à 6 centimes le litre.

Après des semaines de hausse ininterrompue, les prix à la pompe devraient baisser, légèrement et temporairement, dans les 24 heures. Pierre Moscovici a annoncé ce mardi midi une diminution immédiate «jusqu'à 6 centimes d'euro» des prix au litre.

Un chiffre finalement plus élevé que les 2 à 4 centimes évoqués la veille par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. «J'ai négocié et obtenu un coût d'arrêt à la hausse des prix», s'est félicité le ministre de l'Economie à la sortie de la réunion à Bercy avec les professionnels de la filière pétrolière. L'Etat prendra à sa charge la moitié de cette baisse. Les pétroliers assumeront l'autre moitié. Ce dispositif - mis en place pour trois mois - a été préféré au blocage des prix qui avait été promis par François Hollande avant son élection, trop compliqué à mettre en oeuvre.

Jusqu'à 1,50 euro de baisse pour 25 litres. «Les prix à la pompe baisseront jusqu'à 6 centimes d'euro. 3 centimes pour les pétroliers et 3 centimes pour l'Etat. C'est un effort substantiel», a détaillé Pierre Moscovici. «Concrètement, ce sera 1,50 euro de baisse sur la facture pour 25 litres dans le réservoir», a précisé le ministre qui a salué «l'effort» des distributeurs.

300 millions de manque à gagner pour l'Etat. Cette mesure «sera mise en place pour 3 mois», avant de «mettre en place un mécanisme plus pérenne» que «les consommateurs appellent de leurs voeux», a poursuivi Pierre Moscovici ajoutant que «cette décision sera applicable dans les 24 heures». Le ministre a précisé que cela représenterait pour l'Etat «un effort qui sera d'environ 300 millions d'euros».



«Ce sera à chaque opérateur d'annoncer jusqu'où il pourra aller» dans la baisse des carburants, a précisé à l'issue de la réunion le président de l'Union française des industries pétrolières, Jean-Louis Schilansky. «Dans les stations où l'essence est déjà à prix coutant, ça ne pourra baisser que de 3 centimes», a d'ores et déjà prévenu Serge Papin, président des enseignes Système U. Les magasins Leclerc et Système U avaient lundi devancé l'appel du gouvernement, en s'engageant à vendre le carburant à prix coûtant. Des déclarations qui avaient été jugées prématurées par les enseignes rivales, alors que les marges des stations-service sont très faibles, de l'ordre d'un centime d'euro par litre. Total a, pour sa part, annoncé une baisse de 3 centimes des prix dans ces stations autoroutières et 2 centimes dans le reste de son réseau.

es associations de consommateurs réclamaient plus. «Nous sommes certains que ce ne sera pas suffisant et nous avons peur que cette légère baisse suscite beaucoup de désillusions», avait lancé avant l'issue de la réunion Michel Fréchet, président de la Confédération générale du logement (CGL), tandis que l'association Familles rurales soulignait qu'en dessous de 10 centimes par litre, il n'y aurait «aucun impact» sur le pouvoir d'achat des ménages.