Clasico Real Madrid - Barcelona : Et si c'était enfin l'année Mourinho ?

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Clasico Real Madrid-Barcelone: Et si c'était enfin l'année de Mourinho ?

Créé le 09/12/2011 à 16h20 -- Mis à jour le 09/12/2011 à 17h14


José mourinho sert la main de Pep Guardiola, le 27 avril 2011, avant le match Madrid-Barcelone, au stade Bernabeu.

FOOTBALL - Le Real part favori dans le choc de la Liga...

Le Real Madrid accueille le FC Barcelone, samedi à Santiago-Bernabeu, pour un clasico qui peut déjà s'avérer décisif en vue de la victoire finale du Championnat d'Espagne, pour la 16e journée de Liga. En cas de victoire madrilène, les Merengue, qui devancent actuellement le Barça de trois points mais comptent un match en retard, porteraient en effet virtuellement leur avance à neuf points, un écart qui serait difficile à combler sur la suite du championnat.

Qu'il soit décisif ou pas, ce premier clasico de la saison s'annonce en tout cas comme un match à suspense: contrairement à la série des cinq clasicos de la saison dernière que le Barça avait clairement dominée, c'est cette fois le Real qui s'avance avec un léger ascendant.

Leader et ne comptant pour l'instant qu'une seule défaite en Liga (contre Levante 1-0), le Real Madrid, pour la deuxième année de José Mourinho à la tête du club, se trouve dans une période faste. Actuellement engagés dans une série en cours de 15 victoires consécutives, les Blancs, en cas de succès samedi contre le Barça, battraient accessoirement le record de victoires consécutives du club, vieux de 50 ans.

Métamorphose du Real

Par rapport à la saison dernière, qui l'avait vue subir la loi des Blaugrana -en particulier un 5-0 au Camp-Nou dont le souvenir brûle encore le club Merengue- l'équipe de Mourinho a subi plusieurs changements. D'une équipe très physique spécialisée dans le contre, les Madrilènes ont évolué cette année vers une formation également à l'aise en attaque placée ou dans le jeu dans les espaces. Une métamorphose dont Mourinho lui-même faisait récemment le constat: «L'équipe gagne et joue bien. Nous sommes désormais capables de gagner un match de plusieurs manières: sur la qualité de notre collectif, en défendant en bloc ou en jouant le contre».

Côté Blaugrana, on aborde par conséquent ce clasico avec prudence, mais sans pour autant faire de complexes. «Jusqu'ici, je n'ai absolument aucune reproche à faire à mes joueurs, bien au contraire. Nous jouons à un niveau très élevé, mais le Real est pour l'instant un poil plus fort. A nous d'augmenter encore notre niveau pour rivaliser avec lui», analysait ainsi placidement l'entraîneur du Barça Guardiola au cours de la semaine.Toujours aussi brillant, le jeu des Catalans a cette année encore été enrichi par le retour de l'ancien milieu d'Arsenal Cesc Fabregas et l'arrivée à maturation de Thiago. Seul bémol: les quelques difficultés rencontrées par les Blaugrana à l'extérieur, où les joueurs de Guardiola affichent un bilan de trois matches nuls et une défaite (face à Getafe 1-0).

Affrontement de tous les superlatifs, le clasico est aussi une guerre de communication entre les deux staffs. Vendredi, Mourinho a comme si souvent laisser son fidèle adjoint Karanka le représenter en conférence de presse, après avoir fait passer à ses joueurs la consigne de ne surtout pas parler du clasico au cours de la semaine.

Barça: défense à trois?

Info ou intox, Karanka a tout de même donné quelques indications sur le onze de départ que le Real pourrait aligner samedi. «Nous jouerons en 4-3-3, avec Ronaldo, Di Maria et Higuain ou Benzema. Ensuite, nous avons beaucoup d'options au milieu entre Özil et Kaka, Xabi Alonso, Lassana Diarra, Khedira», a déclaré l'entraîneur adjoint des Merengue, confirmant ainsi un milieu à trois plutôt défensif.

Côté Barça, le problème que Guardiola a lui à résoudre concerne la pertinence d'une défense à trois ou non. «Jouer à trois derrière est une possibilité, mais c'est un choix qui suppose d'avoir la possession du ballon pendant 90 minutes, ce qui semble compliqué face au Real», a répondu le Barcelonais, annonçant ainsi a priori une défense à quatre composée d'Alves, Piqué, Mascherano et Abidal.

Les trois candidats pour le Ballon d’Or sur la pelouse

Duel d'entraîneurs, le clasico de samedi sera aussi une passe d'armes entre les deux principales stars planétaires du ballon rond: le Barcelonais Messi contre le Merengue Ronaldo, la vivacité et la technique de la Pulga contre la voracité et le physique de CR7. Ce mano a mano entre deux prétendants au Ballon d'or 2011 sera en outre «arbitré» par le troisième finaliste de ce même trophée: Xavi, chef d'orchestre des Blaugrana.

Après avoir perdu l'année dernière la plupart de ses bras de fer avec Guardiola, Mourinho veut désormais y croire: la victoire, samedi à Bernabeu, ne lui donnerait peut-être pas encore les clefs du championnat, mais signifierait un sacré coup au moral pour le Barça.

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Le Barça roi du Clasico

Publié le 11/12/2011 à 00:20


Alexis Sanchez et le Barça ont marqué les esprits à Bernabeu

Auteur d'une excellente deuxième période, Barcelone s'impose logiquement sur le terrain du Real Madrid (1-3) et prend provisoirement la tête de la Liga. Une première place que le Real, qui compte un match en moins, pourra toutefois récupérer le week-end prochain.

Real Madrid-Barcelone 1-3

Real Madrid : Benzema (1ère)
Barcelone : A. Sanchez (30e), Xavi (53e), Fabregas (67e)

Pour le 7e et dernier Clasico de l'année, le FC Barcelone a confirmé son ascendant sur le Real Madrid en signant une nouvelle démonstration sur la pelouse de Santiago Bernabeu (1-3). Un résultat qui marque un sérieux coup d'arrêt pour les Merengue, pourtant leaders de la Liga et qui restaient sur quinze victoires toutes compétitions confondues. Evidemment, les hommes de Jose Mourinho rêvaient d'un tout autre scénario. Un rêve qui prenait même forme après seulement une vingtaine de secondes lorsqu'une erreur de relance de Victor Valdes permettait à Benzema d'ouvrir la marque (1-0, 1ère). D'abord sonné, Barcelone finissait par réagir par l'intermédiaire de Messi, tout près de surprendre Casillas au terme d'un slalom dont lui seul a le secret (6e). Pendant une demi-heure, le 216e Clasico était dominé par un Real entreprenant et vite en exécution lors de ses contre-attaques. En ce sens, Benzema (11e), puis Ronaldo (19e, 25e) obtenaient des occasions de doubler la mise, sans parvenir à les transformer.

Mais, comme souvent, la lumière pour Barcelone venait des pieds de Leo Messi. Auteur d'une passe millimétrée, l'Argentin offrait une balle d'égalisation à Alexis Sanchez qui ne la gaspillait pas (1-1, 30e). Le tournant du match. Car ce but était le point de départ d'une domination sans partage du champion d'Espagne et d'Europe en titre. La machine de guerre de Guardiola se mettait en marche et intensifiait sa domination en deuxième période. Le Real finissait par plier sous la pression catalane lorsqu'une frappe de Xavi, contrée par Marcelo, surprenait Casillas (1-2, 53e). Quelques instants plus tard, Fabregas scellait la victoire du Barça en reprenant victorieusement un centre côté droit de Dani Alves (1-3, 67e). La chance du Real était définitivement passée, d'autant que Cristiano Ronaldo venait de vendanger une occasion en or de ramener le score à égalité (65e). En plein naufrage en fin de rencontre, le Real a confirmé son incapacité à briller face à son rival historique. L'équipe de Mourinho reste sur cinq Clasicos sans victoire et laisse provisoirement son fauteuil de leader au profit de son rival historique. Seul réconfort pour Madrid, avec un match en retard sur Barcelone, le Real pourrait récupérer la première place dès le week-end prochain. A condition de digérer cette défaite…

Les joueurs du match

Pour son tout premier Clasico, Alexis Sanchez a mis une demi-heure avant d'entrer dans la partie. Le Chilien l'a fait de la meilleure des manières en plaçant une jolie frappe rasante au fond des filets de Casillas. Preuve qu'il a pu s'intégrer parfaitement dans un collectif dans lequel Xavi continue d'en être la plaque tournante. A noter également l'activité impressionnante de Dani Alves qui a profité des errances sur son couloir de Ronaldo et Marcelo pour créer le danger.

On n'a pas aimé

C'était une soirée sans pour Cristiano Ronaldo. Peu influent dans le jeu, le Portugais s'est surtout illustré en vendangeant plusieurs occasions de marquer. Par ailleurs, sa tendance à repiquer dans l'axe a mis Marcelo en difficulté dans le couloir gauche, ce dont a su profiter à merveille le FC Barcelone. Autre déception : le positionnement surprise de Fábio Coentrão au poste d'arrière droit qui n'a sans doute pas eu l'effet escompté par José Mourinho. Visiblement mal à l'aise, l'ancien joueur du Benfica est passé au travers.

Résultats 16e journée :

Samedi 10 décembre

Levante - FC Séville 1-0
Betis Séville - Valence 2-1
Real Madrid - FC Barcelone 1-3

Dimanche 11 décembre

Rayo Vallecano - Gijon
Getafe - Grenade
Villarreal - Real Sociedad
Malaga - Osasuna
Saragosse - Majorque
Ath. Bilbao - Santander
Espanyol - Atlético Madrid