Jamel Administrateur
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Hollande et Merkel cherchent un terrain d'entente
Mis à jour le 24/08/2012 à 07:57 | publié le 23/08/2012 à 19:53
Si ni l'un ni l'autre n'ont intérêt à une crise ouverte, Angela Merkel et François Hollande ont des intérêts divergents. Ils ont tenté de surmonter jeudi soir à Berlin leurs divergences sur la Grèce.La dernière fois, le 15 mai, son avion avait été frappé par la foudre. Cette fois, pour son deuxième voyage à Berlin, François Hollande a connu moins de péripéties. Jeudi soir, le président de la République a rendez-vous pour un dîner de travail avec la chancelière Angela Merkel. Depuis son élection, de sommets internationaux en réunions sur la crise européenne, ils se sont déjà vus une dizaine de fois. Désormais, ils commencent à se connaître, à défaut de s'apprécier. Au programme de leur entretien: la situation syrienne et, surtout, la crise en Grèce. Le premier ministre grec, Antonis Samaras, plaide pour un assouplissement des conditions de versement de l'aide de l'Union européenne à son pays. Il souhaite un délai supplémentaire. Paris et Berlin doivent s'entendre. À l'arrivée du chef de l'État à la Chancellerie, à 19 heures, après avoir pris un verre sur la terrasse d'où l'on aperçoit le dôme du Reichstag, François Hollande et Angela Merkel se sont contentés d'une déclaration commune devant les caméras. Pas de surprise pour Angela Merkel, inflexible comme à l'accoutumée. «Nous sommes très attachés à ce que chacun respecte ses engagements», a-t-elle déclaré à propos des Grecs, qu'elle a «encouragés à poursuivre sur la voie des réformes». Pour François Hollande, on croit déceler une inflexion: le ton est légèrement plus ferme. «Nous avons - cela fait des mois que cela dure - à traiter de la Grèce», a observé le chef de l'État. «Il appartient aux Grecs de faire les efforts indispensables» pour que leur pays demeure dans la zone euro, a-t-il ajouté. Des deux responsables, le président français a été le seul à exprimer explicitement ce souhait: «Nous voulons, je veux que la Grèce soit dans la zone euro. C'est une volonté que nous avons exprimée depuis le début de la crise.» En Allemagne, certains commencent cependant à s'interroger. Rien de conclusifMoins de vingt minutes plus tard, le couple franco-allemand est déjà hors de portée des caméras. Angela Merkel ne souhaitait pas de conférence de presse, observait-on à l'Élysée. François Hollande, à l'inverse, n'aurait pas dit non à un peu plus de médiatisation. Le chef de l'État veut réussir sa rentrée et a envie de s'exprimer. Ce qui a eu le don d'agacer les Allemands, qui s'inquiétaient de fuites possibles. Mais, de ce dîner de rentrée, il ne fallait rien attendre de conclusif. Comme prévu, aucune réponse n'a été apportée à la demande grecque d'un délai supplémentaire. «Pour ce qui est des décisions à prendre, nous attendons de savoir ce qui ressortira du rapport de la troïka», avait précisé Angela Merkel. Ce rapport des représentants de la Banque centrale européenne, du Fonds monétaire international et de l'Union européenne est prévu pour la fin de septembre. À un an des élections législatives, la chancelière veille à ne pas braquer l'opinion publique allemande, qui refuse a priori d'accorder de nouvelles concessions aux Grecs. Certains, dans son gouvernement, le disent clairement: «Du temps supplémentaire n'est pas une solution aux problèmes», a estimé jeudi le ministre de l'Économie, Wolfgang Schäuble. Avant de se prononcer, Merkel et Hollande attendent aussi d'avoir rencontré Antonis Samaras, vendredi pour la première, samedi pour le deuxième. Côté français, on semble cependant moins inflexible que les Allemands. Mais sans s'engager. «Avant de prendre position, il faut avoir des éléments. Ce ne serait pas responsable d'anticiper sur un processus de travail», confie le ministre délégué aux Affaires européennes, Bernard Cazeneuve. | |
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