Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: Le gouvernement tend la main aux Roms Mer 22 Aoû - 7:38 | |
| WEB - GOOGLE - ACTUALITÉ > Société
Le gouvernement tend la main aux Roms
Mis à jour le 22/08/2012 à 08:01 | publié le 21/08/2012 à 18:47
Manifestation de soutien aux Roms à Marseille, le 1er août dernier. Le nombre de Roms est estimé à 20 000 en France. Une réunion interministérielle se tient aujourd'hui à Paris pour poser les bases d'une nouvelle politique«Mettre en place une politique d'avenir pour les Roms en France, qui sera exemplaire en Europe.» Dans l'esprit de la ministre écologiste du Logement, Cécile Duflot, la réunion interministérielle qui doit se tenir cet après-midi à Paris, autour du premier ministre, Jean-Marc Ayrault, et en présence du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, doit tourner définitivement la page des années Sarkozy, symbolisées, à leurs yeux, par le discours de Grenoble en 2010. À l'époque, les autorités prônaient une plus grande fermeté face à la multiplication des campements illégaux de Roumains et de Bulgares un peu partout sur le territoire national. Le climat aujourd'hui est devenu plus hospitalier. Au risque de créer un «gigantesque appel d'air», s'inquiète l'ancien hôte de Beauvau, Claude Guéant, accusé, en son temps, de «stigmatiser» cette communauté étrangère qui présente la particularité d'être membre à part entière, ou presque, de l'Union européenne. Voici les pistes explorées par l'actuel gouvernement: • Levée des mesures transitoiresJusqu'à la fin 2013, les Roms, estimés à 200.000 en France, dont la moitié en Ile-de-France, selon la police, ont beau être européens, ils vivent toujours sous le coup d'une législation spécifique. Quand la Roumanie et la Bulgarie ont adhéré à l'Union le 1er janvier 2007, il était fait obligation à leurs ressortissants de respecter une période transitoire de sept ans, au cours de laquelle ils pourraient «rencontrer des restrictions temporaires pour travailler dans un autre pays» membre. Dans les faits, en France, dès le 18 janvier 2008, le gouvernement Fillon a ouvert le marché du travail aux Bulgares et aux Roumains, limitant toutefois leur activité à 150 métiers, du bâtiment à l'hôtellerie, en passant par la restauration. Il a également établi un contrôle préfectoral strict. Le gouvernement Ayrault pourrait faire sauter ce verrou, en autorisant les Roms à occuper désormais n'importe quel emploi. L'Italie et l'Irlande ont déjà levé, pour leur part, les mesures transitoires, sans que cela pose de problèmes, assurent les associations humanitaires. • Faciliter les relogementsLa polémique née de la récente expulsion par Manuel Valls d'un campement de Roms à Lille illustre, selon Martine Aubry, le manque de solutions alternatives. François Hollande avait promis, lors de sa campagne présidentielle, qu'aucune expulsion ne se ferait sans proposition de relogement. Mais les terrains municipaux manquent et l'État ne montre pas l'exemple. Le gouvernement assure que cette politique sera mise en place «progressivement». Il procéderait actuellement à un état des lieux des terrains disponibles à Paris, en Seine-Saint-Denis, dans le Nord, le Rhône et les Bouches-du-Rhône. Par ailleurs, diverses «initiatives prometteuses» sont à l'étude, assure Cécile Duflot. Et de citer, pêle-mêle, des «espaces aménagés», des «structures d'habitat temporaire», des «places d'accueil d'urgence», des «accompagnements dans le logement diffus» et même des «villages d'insertion». Mais certaines associations, loin de s'en féliciter, redoutent un «contrôle social» de ces populations. • Impliquer les pays sources«La vraie solution est que les pays d'origine changent fondamentalement leurs politiques qui discriminent depuis des décennies ces populations», assure Manuel Valls. En 2010, la France a dépensé 18 millions d'euros pour rapatrier des Roms «volontaires». Bucarest déclarait alors: «Cet argent aurait pu être investi dans des projets concrets d'insertion.» La mission des policiers roumains qui aidaient leurs collègues parisiens à renvoyer au pays de jeunes compatriotes délinquants s'interrompra le 31 août… | |
|