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Une cellule pro-Kadhafi suspectée d'attentats à Tripoli
Mis à jour le 19/08/2012 à 13:09 | publié le 19/08/2012 à 13:02
Près de l'académie militaire de Tripoli, ce dimanche.
Au moins deux personnes ont été tuées dans une série d'attentats à la voiture piégée qui ont frappé dimanche le centre de la capitale libyenne.
Fin de ramadan sanglante à Tripoli. Un double attentat à la voiture piégée a fait au moins deux morts et quatre blessés au coeur de la capitale libyenne tôt dimanche matin, jour de l'Aïd el-Fitr qui marque la fin du mois de jeûne des musulmans. Rapidement, les autorités ont assuré que des partisans de l'ancien régime de Kadhafi étaient responsables de ces attaques.
Il s'agit des premiers attentats perpétrés à Tripoli depuis la chute du régime en octobre dernier.
Une voiture a explosé près d'une académie militaire au centre de la ville, faisant au moins deux morts et quatre blessés et la seconde près du ministère de l'Intérieur sans faire de victime, a indiqué le colonel Mahmoud Al-Chérif, chef de la sécurité de Tripoli. Les explosions ont été déclenchées à distance par un système de télécommande, selon le colonel.
«Les (victimes) sont deux jeunes hommes d'une vingtaine d'années. Ils passaient en voiture devant l'école de police au moment où l'explosion s'est produite», a dit une source des services de sécurité.
Difficultés pour renforcer la sécuritéDébut août, trois hommes soupçonnés de préparer des attentats à la bombe avaient été tués au cours d'un coup de filet lancé par les forces de l'ordre près de Tripoli, selon les autorités. «Il s'agit de la même cellule dormante dont plusieurs membres n'ont pas pu être arrêtés», a ajouté le colonel Al-Chérif. Selon lui, c'est le même groupe qui a perpétré l'attentat à la voiture piégée le 3 août au centre de Tripoli et qui avait fait un blessé. «Les explosifs et la méthode utilisés dans l'attaque sont les mêmes», a-t-il ajouté. «Ce groupe est financé par des membres de l'ancien régime depuis la Tunisie et l'Algérie», a-t-il encore ajouté.
Interrogé par l'AFP pour savoir si les mesures de sécurité allaient être renforcées dans la ville, le vice-ministre de l'Intérieur, Omar al-Khadhraoui, a déclaré: «nous faisons de notre mieux. Nous ne pouvons pas faire plus».
Dans la foulée de la chute du régime de kadhafi, des dizaine de responsables et de membres de la famille de l'ancien dirigeant libyen, avaient fui la Libye vers des pays voisins. Ils sont accusés par les autorités de vouloir perturber la transition démocratique dans le pays.