Aïd El Fitr : La dernière saignée du mois

Aïd El Fitr : La dernière saignée du mois

L’Aïd El Fitr est à nos portes et c’est le rush devant les boutiques pour les traditionnels achats de vêtements pour les petits et les ados.

PUBLIE LE : 18-08-2012 | 0:00


Faire plaisir à ses enfants en leur offrant des habits neufs, une des joies de l’Aïd.

L’Aïd El Fitr est à nos portes et c’est le rush devant les boutiques pour les traditionnels achats de vêtements pour les petits et les ados. Cette année, cela aura été une véritable saignée pour les parents qui ont dû faire face au Ramadhan avec les dépenses qu’il occasionne.

Voilà l’Aïd et les incontournables achats de vêtements qui cette année ne sont pas donnés. Des prix exorbitants pour certains et un casse-tête pour les autres qui sont obligés de faire des calculs pour ne pas déroger à la tradition. Certaines familles sont contraintes, la mort dans l’âme, de se tourner vers la friperie pour contenter leur progéniture. D’autres ont été obligées de gager leurs bijoux au Mont de Piété.Les familles ont fait les achats de l’Aïd el fitr avec tout ce que cela entraîne comme dépenses supplémentaires. Une virée dans les boutiques du centre-ville de Constantine laisse deviner que l’Aïd est tout proche, mais informe également sur la flambée des prix qui a touché ces produits très demandés en pareille période de l’année.

Pour ce qui concerne le cru 2012, l’on aura constaté l’envahissement du marché par l’incontournable Made in Tourkia en plus d’une très timide percée du prêt-à-porter national, avec une présence «homéopathique» de quelques marques européennes. Le citoyen y regarde à deux fois avant de céder à la cherté du produit. A ce propos, les parents ont constaté de grands changements. «Il y a eu augmentation des prix par rapport à l’année précédente, mais je cherche la qualité avant le prix», affirme Mme Hamida. Cette mère de famille accompagnée de ses enfants, nous confie qu’elle leur «achète un vêtement luxueux et un autre moins cher. C’est finalement plus économique, car les habits à petit prix sont en général de mauvaise qualité et il faut les renouveler constamment», nous explique cette mère de famille. Cependant, beaucoup de personnes présentes dans cette boutique, regrettent la flambé des prix dans tous les produits quasiment, qu’il s’agisse des vêtements ou des aliments. C’est ainsi que cette année, les producteurs algériens ont un peu tiré leur épingle du jeu, même si la domination turque est encore de mise. Côté disponibilité, il a été relevé un large choix pour ce qui concerne les habits pour enfants, avec en plus une palette de prix assez large.

Les habits les moins chers sont des modèles «d’arrière-saison», tandis que les produits de cette saison présentent des prix plus élevés susceptibles d’en décourager plus d’un. Les habits de l’année passée sont généralement soldés, ce qui explique leur faible coût. A titre d’exemple, les ensembles «fille, garçon» sont à 2.500 DA, les pull-over à 1.200 DA, les jupes pour fillettes sont vendues entre 1.200 et 1.500 DA, les robes salopettes coûtent entre 1.200 et 1.600 DA et les pantalons sont à 1500 DA. D’autre part, il y a aussi des modèles récents en promotion. Les nouveautés sont donc plus coûteuses, les prix vont de 1.600 à 4.700 DA pour les enfants âgés entre 11 et 16 ans, ceux pour les enfants âgés entre 5 et 10 ans vont de 2 000 DA à 3 600 DA et enfin les tout jeunes (de 6 mois à 4 ans) ne sont pas oubliés et les vêtements pour eux coûtent entre 1.200 et 2.700 DA. Pour ce qui est des chaussures, histoire de compléter les trousseaux des enfants, ils sont affichés entre 800 et 2.500 DA.

Rona Merdaci