Ouest-Tribune Le Premier Quotidien de l'Oranie Mercredi 15 Août 2012Sidi Bel Abbès :
La souffrance aux bureaux de poste à la veille de l’Aïd
Depuis quelques jours, et dès onze heures du matin, la forte canicule n’empêche des dizaines de milliers de gens à envahir et le centre-ville et le vieux quartier d’El Graba (Emir Abdelkader).La raison reste bien sûr l’approche de la fête de l’Aïd El Fitr. Un événement fêté par les commerçants à leurs manières puisque c’est une occasion qui ne se répète pas afin d’arrondir leurs chiffres d’affaires.
A priori, tout se vend ici à Bel Abbés. A commencer par les ingrédients des gâteaux de l’Aïd et c’est une mercuriale sans précédent qui frappe les prix. Les fruits secs ont battu tous les records cette année: des amandes cédées entre 800 et 1200 dinars ou encore les cacahuètes pour le prix de 450 dinars et la liste est longue car lorsqu’on s’approche des pistaches et des noix, il faut débourser la bagatelle de 1400 dinars pour les milles grammes.
Du jamais vu et ça n’empêche pas (comme on venait de le constater hier) une forte demande sur ces fruits secs qui servent à la décoration des gâteaux faits maison. Autre commerce qui fait la joie des vendeurs, le prêt à porter et les multiples magasins de luxe qui ont ouvert leurs portes durant ces trois dernières années.
Pour une modeste paire de sandales pour une fillette de moins de cinq ans, il faut payer un minimum de 600 et 800 dinars. Le comble est que ces magasins du centre-ville vous proposent sur leurs vitrines des promotions et des soldes allant jusqu’à 70 pour cent. Et dès qu’on ose acheter, on ne va pas distinguer de solde et c’est bien là de la pure tricherie: des soldes pour des prix proposés très élevés.
Encore, faut savoir que le solde est toute une politique économique qui doit être réglementée par les instances compétentes et non anarchique comme c’est la réalité. Autre phénomène qui ronge le centre-ville, le trottoir de la rue Didouche Mourad devenu un point noire d’où c’est le diktat exercé par des vendeurs à la sauvette et c’est le commerce informel qui fait loi. Enfin, au niveau de la grande poste et le centre payeur, des scènes de tortures que vivent depuis hier les enseignants, les retraités, les membres de la police, les travailleurs de l’APC et ceux de la Santé réglés la même journée (voire photo du centre payeur). D’interminables files d’attente dès les premières heures des journées jusqu’aux après-midi sous un soleil de plomb et la mercuriale dépassant les 43 degrés Celsius à l’ombre. Une torride chaleur accompagnée d’une flambée sans précédent des prix des fruits et légumes à trois jours de l’Aïd.