Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: JO - Basket féminin : les «Braqueuses» partagent tout Sam 11 Aoû - 8:37 | |
| WEB - GOOGLE - Actualité > JO de Londres 2012 > Basket féminin
JO - Basket : les «Braqueuses» partagent tout
Publié le 11.08.2012, 08h56 North Greenwich Arena (Londres), jeudi. Céline Dumerc (au centre), Florence Lepron (à droite) et les basketteuses françaises, surnommées les Braqueuses depuis leur titre de championnes d’Europe en 2009, communient avec le public après leur victoire en demi-finale contre les Russes. Rêvons encore un peu. Invaincue aux Jeux olympiques, l’équipe de France féminine de basket dispute ce soir (22 heures) la finale face à la Dream Team américaine. Epilogue d’une folle quinzaine pour un groupe mature (27 ans de moyenne d’âge), centré autour de son entraîneur, Pierre Vincent, un amateur de philosophie qui endosse la figure du père. « Pierre sait passer les messages sans crier, raconte l’intérieure Emeline Ndongue. Il installe un rapport de confiance. C’est un magicien. » Un fin psychologue aussi. Si les Bleues assistent à la cérémonie d’ouverture, durant laquelle elles jouent les groupies, accumulant les photos avec Venus Williams, Kobe Bryant et autres stars, elles doivent négocier jusqu’au dernier moment pour y participer. Une façon pour lui de les sensibiliser au début du tournoi face au Brésil le lendemain.
Au village des athlètes, le bâtiment dédié à la France résonne de leurs éclats de rire, d’une ambiance musicale quasi permanente. A la fin de chaque entraînement, elles chantent. Après leur qualification pour la finale, jeudi, Sandrine Gruda, Isabelle Yacoubou et Jennifer Digbeu osent une interprétation décousue et hilarante de « Pour que tu m’aimes encore », de Céline Dion, sur France 3. Cependant, le secret des Braqueuses, surnom gagné lors de leur titre européen 2009 remporté contre toute attente, réside dans le collectif, placé au centre de tout, même lors du shopping à Londres. Il n’est pas question d’ego, de performances individuelles, mais bien de partage. Une anecdote résume la force des liens. A Londres, deux jours avant le début des JO, l’ailière Emilie Gomis convoque ses copines. Blessée au mollet gauche, l’ailière doute de sa participation. Elle remet son sort entre les mains de ses coéquipières et leur demande si elle doit rester. Ce sera oui. Miss Go, son sobriquet, mannequin épisodique, livre finalement un tournoi de fort calibre. Dans cette galerie de portraits, comment oublier Edwige Lawson-Wade, la doyenne (33 ans). Les Bleues surnomment la meneuse de jeu Lulu. En référence à Lucie, premier squelette humain découvert. Championne d’Europe en 2001, elle livre une tendre vision du groupe : « Les filles sont naturelles. Sur le banc de touche, elles vont dire : Ah ! je suis stressée. Elles vivent leurs émotions à 100%, en femmes, pas comme des machines. Cela fait un peu petites gamines, mais cette fraîcheur donne de la force à l’équipe. » Et puis il y a Magic Caps : Céline Dumerc. Capitaine magique, il n’y a rien d’exagéré. La meneuse de jeu plane sur le tournoi. Elle insuffle le tempo. Elle sait aussi remonter la pendule à l’occasion. Lorsque les Bleues tanguent enquart de finale face aux Tchèques, elle rassemble le cinq majeur. Pour parler tactique? « Non, pour leur dire de sortir les doigts du… » Avec les Braqueuses, les sentiments affleurent donc souvent. Au terme du même match surgit l’instant « feux de l’amour ». Isabelle Yacoubou, joyeuse personnalité de 1,90 m, a droit à une demande en mariage originale. Au premier étage de l’Arena, son compagnon accroche une pancarte sur laquelle on peut lire en anglais : « Isa Yacoubou, veux-tu m’épouser ? » « J’ai dit oui, oui, oui et oui, sourit ce cœur d’artichaut. Je n’aurais pas pu imaginer une plus belle façon et un meilleur moment. » Là, ce shérif parfois virulent des raquettes s’écroule à genoux. En pleurs. Avec ses Bleues, il faut donc s’attendre à tout. Y compris à un méga- exploit ce soir face aux Américaines, invaincues aux JO depuis 1992. « On se comprend en un regard, conclut Emilie Gomis. Nos adversaires sont arrogantes, c’est la culture américaine. Mais qu’elles ne nous prennent pas de haut. De toute façon, on n’a pas peur. » [/b] | |
|