JO - Athlétisme : Bolt entre dans la légende

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Bolt entre dans la légende

Mis à jour le 10/08/2012 à 08:21 | publié le 09/08/2012 à 22:15


Usain Bolt a conservé son titre sur 200m.

Usain Bolt est devenu le premier sprinteur à remporter quatre titres olympiques individuels en conservant sa médaille d'or sur 200 mètres (19''32). Christophe Lemaitre (6e) n'a jamais été dans la course.

«Je suis ici pour bâtir ma légende», avait annoncé Usain Bolt. C'est chose faite. Le Jamaïcain, auteur du triplé à Pékin (100m, 200m, 4x100m), est à une course de rééditer l'exploit. Il est déjà seul au monde en ayant conservé son titre sur 200 mètres ce jeudi en 19''32. Aucun sprinteur n'avait détenu quatre titres olympiques en individuel. Il est le premier ainsi à réussir le doublé 100-200m deux olympiades de suite. Personne n'en doutait réellement après sa démonstration sur 100 mètres. Pas d'adversaires ou de vampires à combattre, Bolt était son seul rival. Sa décontraction naturelle, le voyant saluer le public telle sa Majesté au départ, n'a jamais vraiment été son ennemie. Elle a livré l'image la plus drôle de ces Jeux, quand la tension est normalement à son extrême. Unique.



Lemaitre seulement 6e

Maître de son art, "The King Bolt" s'est même permis de se relâcher sur la fin, se sachant assez en avance sur ses compatriotes, et collègues d'entraînement, Yohan Blake (19''44) et Warren Weir (19''84). Il termina sa promenade par une séance de pompes. Comme un simple entraînement. «Je suis venu pour ça. Je suis le plus grand athlète vivant», décrétait-il à la manière d'un Mohamed Ali. Jesse Owens, Carl Lewis et Michael Jonhson ont assurément leur descendant. Le triplé jamaïcain, lui, est une nouvelle humiliation infligée aux Etats-Unis (Wallace Spearmon finit 4e en 19''90). Sur le podium, ainsi, pas de trace de Christophe Lemaitre. Consigné au couloir 2 après avoir terminé 3e de sa demi-finale, le Français n'a jamais pu placer son accélération (6e en 20''19). «Je n'ai pas fait ce qu'il fallait. J'ai essayé de bien virer mais au couloir 2, ce n'était pas évident», déplorait le sprinteur d'Aix-les-Bains, au bord de l'auto-flagellation. «C'est de ma faute. Je n'ai pas joué le coup à fond en demies. J'ai eu ce que je méritais», soufflait celui qui nourrissait des espoirs de podium. On le reverra assurément, dès le relais 4x100m, ce qui ne sera pas le cas des filles (Soumaré, Ikuesan, Jacques-Sébastien, Danois), disqualifiées après des passages de relais catastrophiques.

Le chef d'oeuvre de Rudisha



A soirée exceptionnelle, athlètes exceptionnels. David Rudisha n'a peut-être pas l'aura d'Usain Bolt mais il est de la même dimension. «La Fierté de l'Afrique» a démontré pourquoi on le surnommait de la sorte en établissant un nouveau record du monde en finale du 800 mètres (1'40''91 contre 1'41''01). Là où Sebastian Coe ou Wilson Kipketer, maîtres de la discipline, avaient échoué, le Kenyan (23 ans) a ajouté la manière à son sacre d'anthologie. Menant seul, de bout en bout, les deux tours de piste, de sa foulée majestueuse à laquelle a désespérément tenté de s'accrocher la pépite du Botswana (18 ans) Nijel Amos (1'41''73). Les Américains Ashton Eaton (24 ans) et Christian Taylor (22 ans) symbolisent eux aussi la jeunesse régnant sur l'athlétisme. Le premier a surclassé le décathlon (8869 pts), le second le triple saut (17,81m) où le Français Benjamin Compaoré s'est contenté de la 6e place (17,08m). Comme Lemaitre. Souhaitons plus de réussite à Renaud Lavillenie, grand favori à la perche vendredi.

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