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L'armée syrienne passe à l'offensive à Alep
Mis à jour le 08/08/2012 à 17:12 | publié le 08/08/2012 à 12:01
Un soldat de l'Armée syrienne libre se bat mardi dans le quartier de Salaheddine, à Alep.
Les forces de Bachar el-Assad ont pénétré ce mercredi matin avec des chars et des blindés dans le quartier rebelle de Salaheddine, forçant les opposants à reculer provisoirement.• Un quartier stratégique d'Alep repris aux rebellesL'armée syrienne a lancé mercredi matin son offensive sur Alep. Les rebelles ont annoncé qu'ils avaient été contraints d'abandonner certaines de leurs positions dans le quartier de Salaheddine, à Alep, au nord du pays. Un chef rebelle, Abou Ali, affirme que l'armée a pénétré dans le quartier avec des chars. «Il est très difficile aux combattants de l'ASL de mener une contre-offensive en raison des tireurs embusqués dans des immeubles», a expliqué un commandant rebelle avant de préciser que 15% du quartier est aux mains de l'armée régulière.
En fin de journée, un gradé de l'ASL, Wassel Ayoub, a assuré que les rebelles avaient repris une partie du terrain perdu dans la journée, grâce au renfort de 700 nouveaux combattants.
En milieu de journée, l'armée se félicitait de cette reprise du quartier de Salaheddine, évoquant «des pertes sévères infligées aux groupes terroristes» et «un grand nombre de morts et de blessés», selon une source officielle citée par l'agence syrienne Sana. Le colonel dissident Abdel Jabar Oqeïdi a confirmé qu'il «y avait une attaque barbare et sauvage du quartier mais c'est faux de dire que l'armée du régime a pris le contrôle total du quartier».
Près de 20.000 soldats syriens sont mobilisés pour reconquérir Alep, capitale économique de la Syrie dans laquelle vivent d'importantes communautés chrétiennes et alaouites. Face à l'armée, entre 6000 et 8000 rebelles stationneraient dans la ville selon le journal
al-Watan réputé proche du pouvoir.
• Les rebelles annoncent la mort d'un général russeUn groupe de rebelles syriens, «Les Faucons du bataillon», a annoncé mercredi avoir exécuté un général russe qui, selon eux, travaillait comme conseiller auprès du ministère syrien de la Défense à la conduite d'une opération contre la région de Ghouta, située à la périphérie de Damas. Dans une vidéo envoyée à Reuters, les rebelles présentent une copie du document d'identité délivré par l'armée syrienne sur laquelle est identifié le général Vladimir Petrovich Kotchiev. C'est le même groupe rebelle qui avait revendiqué l'attentat qui a tué le ministre de la Défense, le 18 juillet. La Russie, alliée fidèle du régime, n'a pas souhaité confirmer. Une importante base militaire russe se trouve à l'ouest du pays, près de Tartous.
• Des militaires à la retraite, parmi les «pèlerins» enlevésLe ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, a assuré mercredi que des ex-gardiens de la révolution (bras armée du régime iranien) se trouvaient dans le groupe des 48 «pèlerins» enlevés samedi par l'Armée syrienne libre (ASL). Les rebelles affirment eux qu'il s'agit d'Iraniens envoyés en Syrie pour aider le régime à réprimer la révolution. L'ASL assure avoir découvert des permis de port d'armes dans les affaires des otages. De son côté, l'Iran insiste sur le fait qu'il s'agit de pèlerins chiites - retraités des gardiens de la révolution ou appartenant à différentes administrations - qui visitaient les lieux saints de Damas. «Dans la mesure où nous sommes au mois du jeûne de ramadan et que les preneurs d'otages et les otages sont des musulmans, nous leur lançons un message à travers les médias (...) pour qu'ils fassent preuve de fraternité islamique et libèrent nos concitoyens», a plaidé le ministre. Les rebelles ont annoncé mardi que trois otages étaient morts lors d'un bombardement de l'armée.