Syrie : un présentateur de la TV officielle exécuté par un groupe djihadiste

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Syrie : un présentateur de la TV officielle exécuté par un groupe djihadiste

Publié le 04.08.2012, 10h36 | Mise à jour : 10h58


La chaîne n'a pas confirmé mais le groupe djihadiste al-Nosra a revendiqué la responsabilité de ce meurtre.

Mohamad al-Saïd, « figure connue de la télévision d'Etat syrienne» enlevé mi-juillet dans son domicile de Damas, a été exécuté, selon le chef de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) Rami Abdel Rahmane. La chaîne n'a pas confirmé mais le groupe djihadiste al-Nosra a revendiqué la responsabilité de ce meurtre.

Un communiqué d'al-Nosra vendredi confirmait en effet le rapt et l'exécution, affirmant que «les héros de Ghouta-ouest (province de Damas) ont emprisonné le présentateur chabbih (milicien pro-régime) le 19 juillet et il a été tué après avoir été interrogé». Mis en ligne sur un site où figure le drapeau d'al-Qaïda, le texte est accompagné d'une photo du journaliste en polo bleu, appuyé contre un mur. «Que ceci serve de leçon à tous ceux qui appuient le régime», martèle le communiqué.

Le directeur le télévision officielle, Maan Saleh, a déclaré ne pas avoir «de preuves matérielles sur la véracité de sa mort». Reporters sans frontières s'était inquiété le 24 juillet du sort du présentateur, exhortant ses ravisseurs à le libérer et rappelant que «médias et journalistes, professionnels ou citoyens, ne doivent en aucun cas être pris pour cibles par les parties au conflit».

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Combats intenses à Damas et Alep

Sur le terrain, le conflit prend un tour de plus en plus violent. Selon l'OSDH, Juillet a été le mois le plus sanglant depuis le début de la révolte en Syrie en mars 2011, avec au moins 4.239 personnes tuées, dont 3.001 civils. De violents combats faisaient rage samedi à Alep, capitale économique de la Syrie, où des insurgés ont tenté de s'emparer du bâtiment de la télévision d'Etat avant d'être repoussés, au lendemain d'un vote de l'ONU déplorant l'impuissance de la diplomatie pour arrêter ce conflit.