La cherté de la vie devient une difficulté réelle pour bon nombre de familles: Le panier de la ménagère à plus de 35 000 DA

Actualité

Jeudi, 26 Juillet 2012 09:50

La cherté de la vie devient une difficulté réelle pour bon nombre de familles :

Le panier de la ménagère à plus de 35 000 DA

Par : D. LOUKIL



Le calcul est fait par des organisations de la société et des syndicats à la lumière des dernières poussées inflationnistes.

Depuis plusieurs semaines, l’actualité est largement dominée par la hausse fulgurante des prix à quelques jours du Ramadhan, que ce soit les produits alimentaires de consommation courante ou les services, transformant le quotidien des familles en un lourd fardeau difficile à supporter pour les revenus moyens.

C’est dans ce contexte d’inflation généralisée que des syndicalistes et représentants de la société civile ont calculé récemment ce que pourrait représenter “le panier de la ménagère” qui est par définition un panier de consommation basé sur “le coût de biens, comme nourriture, habillement, soins, services, charges liées au logement, transport, et cela pour une famille moyenne de 4 personnes”. Ainsi, ce panier, tel que défini par ailleurs par les organismes onusiens, aboutit aujourd’hui à un coût du panier de la ménagère en Algérie, dépassant largement les 35 000 DA mensuellement ! Un montant qui est loin d’être exagéré dans le contexte d’inflation généralisée, comme le montrent les dernières statistiques de l’ONS.

En effet, jusqu’au mois d’avril 2012, le taux d’inflation avait déjà atteint les 6,4%, alors que sur l’ensemble de l’année 2011, il était de 4,5%. Dans les sous-produits, il est à remarquer que ce sont notamment les produits alimentaires qui ont connu la plus forte poussée des prix, soit 15,86%, avec une hausse de 26,30% pour les produits agricoles frais et 7,1% pour les produits industriels, toujours selon l’ONS. Du coup avec un SNMG plafonné à 18 000 DA, le pouvoir d’achat des Algériens se réduit à une peau de chagrin, ne parvenant à couvrir que 10 jours de dépenses pour une famille moyenne qui plus est à la veille du Ramadhan, qui va accroître d’autant l’ensemble de leurs dépenses.

D’ailleurs, jusqu’à l’UGCAA, qui évoque une inflation de l’ordre de 20% sur les produits de large consommation, pour le Ramadhan, y voyant pour leur part des pratiques spéculatives entretenues par la dérégulation du commerce et des marchés. 

En dépit des restrictions qui s’imposent par les faits aux familles comme, renoncer aux dépenses de soins, de loisirs, déscolariser les enfants, notamment les filles, ou encore tenter d’accroître les revenus par la pratique du travail à domicile, au noir, ne suffisent plus pour leur assurer un minimum vital.

Une question sur laquelle les associations, des syndicats et la Laddh se penchent en vue d’en faire un débat national à la rentrée sociale.

D. L