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| Sujet: L'Afrique du Sud s'impose en Afrique : Mme Dlamin, ex-épouse de Zuma, à la tête de la Commission de l'UA Mer 18 Juil - 18:04 | |
| International Mardi, 17 Juillet 2012 09:50
L'Afrique du Sud s'impose en Afrique :
Mme Dlamin, ex-épouse de Zuma, à la tête de la Commission de l'UA
Par : Djamel Bouatta
L'Afrique du Sud a fini par imposer sa candidate, Mme Dlamini-Zuma, au poste-clé de président de la Commission de l'Union africaine, lors d'un sommet marqué par un apaisement entre le Rwanda et la République démocratique du Congo, ainsi qu'entre les deux Soudans. Ancienne chef de la diplomatie sud-africaine, l'ex-épouse du président Jacob Zuma devient ainsi la première femme mais aussi le premier responsable anglophone à occuper ce poste stratégique, à l'issue d'une féroce bataille. La “Dame de fer” de Pretoria a bousculé à la sortie le précédent président de la commission, Jean Ping qui était candidat à sa succession, après six mois de lutte en coulisses et quatre nouveaux tours de scrutin au sommet qui vient de clore ses travaux dans son siège de la capitale éthiopienne. Nkosazana Dlamini-Zuma a arraché les voix de 37 délégations, soit trois de plus que la majorité requise des deux-tiers, après avoir devancé Ping lors des trois précédents tours. Le président sud-africain a du peser de tout le poids de son pays pour renverser le rapport de force du précédent sommet africain de janvier dernier, qui n'avait pas réussi à départager les deux adversaires, mais qui avait placé Ping en tête. “Il n'y a pas eu de perdant ni de gagnant. C'est l'Afrique tout entière qui a gagné”, a insisté le président béninois Thomas Boni Yayi, président en exercice de l'UA pour un an. Mais la bataille a bel et bien opposé les Afriques anglophone et francophone, accru les rivalités entre Pretoria et Abuja, deux géants africains qui se disputent la place de membre permanent au sein du Conseil de sécurité de l’Onu, s’il venait à être agrandi comme l’exige la communauté internationale depuis la chute du mur de Berlin et inquiété nombre de petits pays, notamment francophones, quant à une possible mainmise sud-africaine sur l'organisation panafricaine. “L'Afrique du Sud ne va pas déménager à Addis-Abeba pour venir diriger l'Union africaine”, a tenté de les rassurer à ce sujet la nouvelle patronne de la Commission africaine. Le sommet de l'UA qui a examiné les conflits qui minent le continent a également enregistré d’autres avancées telles qu’un accord de principe entre le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC) pour déployer à leur frontière et dans l'est de la RDC une force internationale chargée de neutraliser les rebelles qui combattent l'armée congolaise sur son sol. Cet accord a été obtenu à l'issue d'un tête-à-tête entre les présidents congolais Joseph Kabila et rwandais Paul Kagame. L'ONU a accusé le Rwanda de soutenir les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23), ce que Kigali dément. Ces soldats mutins ont retourné leurs armes ces derniers mois contre les forces régulières de RDC, auxquelles ils avaient été intégrés dans le cadre d'un accord de paix avec Kinshasa signé le 23 mars 2009, et ils ont conquis depuis plusieurs localités. Le sommet de la CIRGL (organisation régionale de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs) est convoqué les 6 et 7 août à Kampala pour préciser la composition de cette force, et ses relations avec la mission de l'ONU, qui déploie déjà en RDC 17 000 soldats. Deuxième avancée, la poignée de main entre les présidents du Soudan du Sud et du Soudan, pour la première fois depuis que des combats frontaliers avaient mis leurs pays au bord d'une guerre ouverte en mars et avril derniers. Salva Kiir et Omar el-Béchir ont promis de reprendre langue pour normaliser les relations de leurs pays. La crise au Mali, qui menace de déstabiliser l'Afrique de l'Ouest, voire tout le Sahel saharien, a été évoquée dès samedi lors d'une réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA, l'instance consacrée à la prévention des crises sur le continent. Le CPS a enjoint les autorités maliennes d'accélérer le processus de transition politique consécutif au coup d'État militaire de mars, pour présenter un front uni face aux rébellions, principalement islamistes, ayant conquis le nord du pays. L'unité nationale et l'intégrité territoriale du Mali ne peuvent faire l'objet d'aucune discussion ou négociation, a prévenu le CPS, soulignant la détermination de l'Afrique de n'épargner aucun effort pour leur préservation. Le président en exercice de l'UA s’est dit convaincu qu’avec Mme Zuma à la tête de la Commission africaine, beaucoup de choses seront réalisées. Pour le chef d'État béninois, la commission est le bras opérationnel de l’UA. Les précédents présidents de la commission ont été l'Ivoirien Amara Essy (2002-2003) puis le Malien Alpha Oumar Konaré (2003-2008), avant l'élection de Ping en 2008. D. B. | |
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