Vitry-sur-Seine : le forcené a été interpellé sans incident

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Vitry-sur Seine : le forcené a été interpellé sans incident

Edition du Val-de-Marne | Publié le 10.07.2012, 08h45 | Mise à jour : 12h03


Un père de famille est retenu en otage dans une école de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) depuis environ 7h ce matin.

L'otage est sain et sauf et a été pris en charge par le Samu.

Le forcené était en possession de deux armes, selon notre journaliste sur place et tenait lors des négociations des propos incohérents. Il aurait déclaré s'être fait «écraser par un train» et qu'il avait l'intention de se faire «tuer la police».

Le père de famille qui était retenu par le forcené se serait rendu dans l'école maternelle Charles Perrault, situé rue Edouard Til à Vitry-sur-Seine, peu après 7h ce matin. Selon nos informations, il accompagnait son fils au centre de loisirs et se serait trouvé face au preneur d'otages qui était avec quatre enfants et trois adultes. L'auteur des faits aurait exhibé une arme, mais le père aurait réussi à faire sortir son fils, les autres enfants et les animateurs, se retrouvant seul avec le forcené.

Ce bâtiment sert l'été de centre de loisirs. Âgé d'une trentaine d'années, le forcené serait un ancien militaire qui porterait une combinaison d'éboueur. Un important périmètre de sécurité avait été mis en place autour de l'école située à proximité du Parc du Coteau. Un immeuble voisin et des habitations ont évacués. Le forcené dont on ne connait pas encore les motivations avait rapidement remis en liberté plusieurs personnes qu'il retenait en otages, dont plusieurs enfants.

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Vitry-sur-Seine : le preneur d’otage de l’école voulait «se faire remarquer»

Pendant quatre heures, ce forcené qui se dit schizophrène a gardé en otage un père de famille avant de se rendre aux policiers du Raid. Ses motivations sont incohérentes

Publié le 11.07.2012, 09h08


VITRY, AVRIL 2010. Jonathan Cissé avait sollicité l’aide de la mairie pour payer une facture EDF.

Jonathan Cissé, inconnu aux fichiers de police. Jusqu’à hier tout du moins. A 31 ans, ce célibataire a fait une entrée fracassante et remarquée dans le monde de la criminalité. En quelques heures, sa vie a basculé de l’anonymat à la médiatisation pour sa prise d’otage à l’école Charles-Perrault, située rue Edouard-Til, à Vitry-sur-Seine. Un acte que le jeune homme a du mal à expliquer autrement que par le souhait de « se faire remarquer » et « se faire entendre ». Il justifierait même le choix de l’école parce que « c’est un endroit dans lequel il allait voter », selon une source policière.

Si Jonathan Cissé n’a aucun antécédent judiciaire, il en aurait en matière psychiatrique. Aux enquêteurs de la police judiciaire, il affirmait hier « être suivi et atteint de schizophrénie ». Des propos à prendre avec précaution tant son discours semble confus et incohérent.

Phases d’énervement et de calme

Mais, dès son arrivée dans l’enceinte de l’établissement hier matin, cette fragilité psychologique a semblé flagrante aux yeux des animateurs qui accueillaient les enfants. Déjà par sa tenue vestimentaire : une combinaison de travail verte et un gilet militaire. « Le forcené était très agité, raconte un des témoins. Il avait une arme à la main et tournait la tête dans tous les sens pour surveiller les entrées et les fenêtres de l’école. »

A plusieurs reprises au cours de la prise d’otage, le forcené évoquait auprès des policiers du Raid des envies de suicide. Face au père de famille resté seul avec lui, il alternait des phases d’énervement et de calme. Et il aurait demandé à être « tué par la police », a indiqué Ludovic Magné, délégué syndical de SGP-FO. Enfin, au moment de son interpellation, il pleurait et répétait qu’il « [n’était] pas bien ».

Né à Saint-Maurice, Jonathan Cissé a suivi sa scolarité à Nogent-sur-Marne. Depuis quatre ans, il vit seul dans un studio à Vitry, à proximité de l’école maternelle, sans faire parler de lui. Il a évoqué un passé de militaire. « Vrai ou pas vrai, on ne sait pas encore », avance une source proche de l’enquête. Mais le jeune homme semblait rencontrer des difficultés pour gérer son quotidien. Comme en 2010, lorsqu’il avait sollicité l’aide de la mairie pour payer une facture EDF de 1000 €.

Hier, son état de santé n’a malgré tout pas été jugé incompatible avec son placement en garde à vue. Un temps qui devrait permettre aux enquêteurs de démêler le vrai du faux.