Federer rejoint Sampras au sommet

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Federer rejoint Sampras au sommet

Mis à jour le 08/07/2012 à 19:44 | publié le 08/07/2012 à 14:40





Vainqueur de son 7e titre au détriment d'Andy Murray, Roger Federer égale Pete Sampras au palmarès de Wimbledon. Le Suisse redeviendra même n°1 mondial lundi et dépassera l'Américain en termes de semaines passées en tête du classement ATP.

Sa Majesté est de retour. Après deux ans et demi de disette, Roger Federer a remporté ce dimanche son 17e titre en Grand Chelem, privant au passage Andy Murray d'un premier sacre majeur (4/6 7/5 6/3 6/4), lui qui espérait devenir le premier Britannique à soulever la coupe de Wimbledon depuis Fred Perry en 1936. Il reprend au passage la place de n°1 mondial qu'il avait cédé il y a plus de deux ans à l'issue de Roland-Garros 2010 et entamera lundi sa 286e semaine au sommet du classement. Chiffre qu'il améliorera mécaniquement. Désormais, quasiment plus aucun record n'échappe au «meilleur joueur de tous les temps».

Le premier set de Murray en Grand Chelem

Pourtant, entre le très expérimenté Suisse et le «vierge» Ecossais le plus tendu n'était pas forcément celui que l'on croyait. Ainsi alors que Murray semblait galvanisé par l'effervescence ambiante, Federer, bloqué par l'enjeu, ratait son entame de match. Breaké d'entrée (0/1), il ne tardait cependant pas à combler son retard, trouvant un très bon angle avec son revers à une main (2/2). Virant en tête, le Suisse se libérait progressivement, lâchant davantage ses coups. A 4/3, il gâchait cependant deux balles de break et le doute revenait s'immiscer dans sa tête. Murray en profitait pour refaire le break au terme d'un jeu de service catastrophique de Federer (4/5). Solide, l'Ecossais ne ratait pas l'occasion de remporter son premier set en finale de Grand Chelem (4/6) après trois échecs (US Open 2008 et Open d'Australie 2010 contre Federer ; Open d'Australie 2011 contre Novak Djokovic).

Un passing qui risque de hanter

Encore plus libéré, Murray, après avoir écarté une balle de break d'entrée de deuxième manche, haussait encore son niveau de jeu. Agressif en retour, il menait logiquement 15-40 sur l'engagement de Federer à 2/2. S'il n'avait rien à se reprocher sur sa première occasion, le Britannique pouvait regretter ce passing de revers trop tendre alors que le Bâlois était monté au filet «en chaussette». Le tournant du set, peut-être même du match… Car derrière, Murray gaspillait deux nouvelles balles de break à 4/4. Et c'est finalement lui qui craquait alors qu'il était dos au mur (7/5). Un coup dur pour l'Ecossais, qui semblait se faire mal au dos en début de troisième set (1/0).

Les conditions idéales pour Federer

Rien n'allait plus pour ce dernier, qui voyait la pluie stopper la partie (1/1, 40-0 Federer) et le toit déployé… Pour la première fois de l'histoire du tournoi, la finale allait donc partiellement se disputer en couvert. Des conditions qui avantageaient clairement Federer, vainqueur de ses quatre derniers tournois disputés en indoor (Bâle, Bercy, Masters et Rotterdam). Après 30 minutes d'interruption, c'est bien le Suisse qui revenait sur le Centre Court avec les meilleurs intentions. Et au terme d'un jeu d'une durée de 20 minutes, Federer parvenait à chiper le service de Murray sur sa sixième occasion (4/2) ! Alors intouchable sur son engagement, la tête de série n°3 bouclait tranquillement la manche (6/3). Dès lors, les dés en étaient quasiment jetés. Surtout que Murray grimaçait de plus en plus en raison de son dos endolori. Impitoyable, Federer sanctionnait les errements de son adversaire par un nouveau break dans le quatrième acte (3/2) sur un limpide passing de revers. Quelques minutes plus tard, il s'écroulait de bonheur sur le gazon après que le passing de Murray est retombé dans le couloir (6/4).

Résultat de la finale :

Federer (Sui, 3) - Murray (GB, 4) 4/6 7/5 6/3 6/4

Wimbledon en images :