Jamel Administrateur
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Algérie : n'oublions pas les Pieds-Noirs
Publié le 05/07/2012 à 17:51
Alors que l'on célèbre le 50e anniversaire de l'indépendance algérienne, Pieds-Noirs et harkis ont, eux aussi, droit à la compassion. L'Algérie a fête, le 5 juillet 2012, le 50e anniversaire de son indépendance. Le 5 juillet 1962 fut un jour de joie pour les combattants du FLN, un jour de deuil pour les pieds-noirs, les harkis et les Algériens qui avaient imprudemment continué de croire que la France s'étendait réellement de Dunkerque à Tamanrasset. Les uns célébraient une indépendance conquise dans le sang et les larmes, la naissance d'une nation qui restait à forger ; les autres allaient perdre le pays où ils étaient nés, parfois la vie. À Oran, le 5 juillet, une manifestation dégénère et se transforme en pogrom. Des centaines d'Européens - deux mille, disent les organisations de rapatriés - sont massacrés, enlevés. Un million de pieds-noirs, accablés de chagrin, quitteront à jamais l'Algérie. Quelques milliers de harkis aussi. Les autres - des dizaines de milliers - finiront horriblement martyrisés. "Vae victis" (malheur aux vaincus) : le vieil adage romain s'applique inexorablement à la tragédie algérienne. Les pieds-noirs étaient, après tout, aussi nombreux (et même un peu plus) que les Palestiniens qui, en 1948, furent chassés de leurs terres lors de la création d'Israël. D'où vient que les premiers sont recouverts du linceul de l'oubli alors que les seconds occupent régulièrement - et à juste titre - la une de l'actualité ? Beaucoup de pieds-noirs étaient en Algérie depuis trois, voire quatre générations. Combien de temps faut-il pour être véritablement "chez soi" ? Enfin penser à l'avenir
L'histoire est hémiplégique : elle ne retient souvent qu'un côté des choses. Or la guerre d'Algérie ne peut être réduite à une vision simpliste ou caricaturale. Oui, la torture a existé. Oui, les méthodes de l'armée françaises ont été parfois très brutales. Oui, il y avait dans l'Algérie française des injustices criantes, des vexations humiliantes, une administration aveugle, des égoïsmes forcenés. Oui, les Algériens aspiraient à la souveraineté mais - à l'instar de Ferhat Abbas - ils ont longtemps hésité entre le combat pour l'intégration et celui pour l'indépendance. Oui, l'OAS a commis des crimes. Tout cela ne transforme pas les combattants du FLN en douces colombes. Le FLN a imposé sa loi par la persuasion mais aussi par la terreur, liquidant systématiquement ceux qui n'étaient pas dans la ligne, notamment les partisans de Messali Hadj. Il a pratiqué un terrorisme aveugle. Il a mis en place le système totalitaire qui allait enserrer l'Algérie indépendante dans un carcan sclérosant. Il a, plus tard, instauré une police de la mémoire collective au profit d'une caste prédatrice, toujours au pouvoir aujourd'hui. Les mythes fondateurs d'une nation prennent toujours quelques libertés avec la vérité historique. Mais cette phase est achevée. L'Algérie et la France peuvent peut-être maintenant enfin penser aux choses sérieuses : l'avenir. ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
En ces jours de commémoration du Cinquantenaire anniversaire de l'Indépendance de l'Algérie, n'oublions pas nos Chers Amis PN de Sidi-Bel-Abbès et d'ailleurs, qui doivent vivre des moments particulièrement difficiles, eux qui ont tout perdu en 1962 à la fin de la guerre d'Algérie, épisode plein de douleurs, de deuils, de blessures, de pertes, etc... La haine a scindé en deux les communautés européennes et musulmanes mais je crois qu'un rapprochement inévitable et indispensable s'amorce entre tous, que la reconciliation arrive. Pas d'oubli certes mais une nouvelle page doit impérativement s'ouvrir maintenant. Je suis content d'apprendre que toutes ces dernières années beaucoup de PN Belabbésiens se sont rendus en voyages organisés ou pas, oui retour au pays natal avec tous les souvenirs bons et moins bons. L'accueil par les Algériens a été chaleureux démontrant que l'hospitalité légendaire est toujours bien présente dans les esprits et dans les actes. Bravo pour tous ces petits pas qui je n'en doute pas un seul instant feront à tous faire un énorme bond vers l'avenir. Inch'Allah !
Je mets en ligne, ci-dessous, un document qui retrace quelques parties du calvaire enduré par les PN d'Algérie :
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Enquêtes de Régions : Les Pieds-Noirs 50 ans après
Il y a 50 ans, l’Algérie devenait indépendante. Une guerre meurtrière, plusieurs centaines de milliers de victimes, prenait fin. Dans le même temps, pour près de deux millions de français c’était le début d’un terrible épisode : celui d’une fuite. Par bateaux entiers, les Pieds Noirs débarquaient dans le sud de la France avec souvent pour seuls bagages quelques valises. Bon nombre de familles avaient perdu un proche dont le corps, aujourd’hui, n’a toujours pas été retrouvé.
Ils ne furent pas toujours les bienvenus et l’adaptation à une nouvelle vie fut souvent difficile. Ces épisodes aujourd’hui encore très douloureux nous sont rapportés par ceux-là mêmes qui les ont vécus.
L’émission évoque aussi un épisode moins connu de l’indépendance algérienne, celui des « Pieds Rouges ». Ces hommes et ces femmes qui ont fait le chemin inverse et sont venus aider la jeune république algérienne à se construire.
A travers de nombreux témoignages, appuyés par le regard de spécialistes, ce nouveau numéro d’« Enquêtes de Régions » revient sur une page récente de l’histoire de France.
Invités Pierre DAUM - journaliste à Libération, chercheur et auteur de Ni valise, ni cercueil, aux éditions Actes Sud.
Jacques PRADEL - Président de l’Association Nationale des Pieds Noirs progressistes et leurs amis (ANPNPA).
Trois reportages poignants illustrent ce quatrième numéro d’Enquêtes de Régions.
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Mon salut fraternel et chaleureux à tous nos Amis PN, en premier lieu les Belabbésiens !
À bientôt !
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