Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: Bettencourt : perquisitions chez Nicolas Sarkozy Mar 3 Juil - 23:26 | |
| WEB - GOOGLE - ACTUALITÉ > Société
Bettencourt : perquisitions chez Nicolas Sarkozy
Mis à jour le 03/07/2012 à 23:08 | publié le 03/07/2012 à 20:29
Les bureaux de la rue de Miromesnil, à Paris, mis à la disposition de l'ancien chef de l'État. La justice s'interroge sur un éventuel financement politique occulte.Les nouveaux bureaux de Nicolas Sarkozy, ainsi que son domicile, ont été perquisitionnés, mardi, dans le cadre de l'affaire Bettencourt. Une dizaine de policiers de la brigade financière se sont rendus sur place avec le juge d'instruction bordelais Jean-Michel Gentil, en l'absence de l'ancien président. Nicolas Sarkozy est parti en famille lundi au Canada, où il doit résider une dizaine de jours chez Paul Desmarais, un ami homme d'affaires. Spectaculaire, cet acte d'enquête fait suite à la levée de l'immunité de l'ancien président de la République en date du 16 juin dernier. La justice s'interroge sur un éventuel financement politique occulte pour la campagne présidentielle de 2007. Versements secretsLa guerre familiale entre l'héritière de L'Oréal et sa fille a en effet pris un tournant politique lorsque Claire Thibout, ex-comptable des Bettencourt, a déclaré, en juillet 2010, avoir été sollicitée par Patrice de Maistre, l'ancien gestionnaire de fortune de la famille, pour débloquer des fonds en liquide qu'elle pense destinés à la campagne électorale de Nicolas Sarkozy. Philippe Courroye, le procureur de Nanterre, procède à des vérifications, notamment en Suisse, mais le témoignage de la comptable semble alors isolé. En septembre dernier, après que l'affaire a été dépaysée à Bordeaux, Claire Thibout réitère ses déclarations. Selon elle, Éric Woerth, alors trésorier de la campagne du candidat Sarkozy, aurait reçu d'importants fonds des mains de Patrice de Maistre, trois mois avant le premier tour de l'élection. Elle appuie notamment ses affirmations sur l'organisation d'un petit déjeuner entre les deux hommes au lendemain de mouvements financiers. Dans une ordonnance datant du 22 mars dernier, le juge Gentil s'interrogeait sur la possibilité de versements secrets du couple Bettencourt à Nicolas Sarkozy pour plusieurs centaines de milliers d'euros. Face à des témoignages mentionnant trois visites possibles de l'ancien chef de l'État au domicile des milliardaires, Nicolas Sarkozy a répliqué, dès la levée de son immunité, en envoyant le détail de ses agendas au juge. Dans un long courrier, son avocat, Thierry Herzog, a longuement détaillé l'emploi du temps de son client de façon à démontrer que des visites secrètes de l'ancien ministre de l'Intérieur dans l'hôtel particulier de Neuilly auraient été impossibles. Il n'admet qu'une seule rencontre, officielle celle-là, prévue sur l'agenda manuscrit tenu par son assistante. Il s'agit d'un déplacement chez les Bettencourt, le 24 février 2007 à midi et «pendant environ vingt à vingt-cinq minutes», pour un entretien avec Max Gallo, à la suite du succès de son dernier livre. «Ces perquisitions, alors qu'avaient été envoyés à ce magistrat, depuis quinze jours, tous les éléments nécessaires, se révéleront être ce qu'on peut en attendre, des actes inutiles», a réagi Thierry Herzog, soulignant avoir envoyé le 15 juin «les extraits certifiés conformes» des carnets de 2007. Mais le juge choisira à l'avenir s'il veut entendre l'ancien président. Les magistrats bordelais s'intéressent également dans ce volet de l'instruction à la remise de la Légion d'honneur à Patrice de Maistre par Éric Woerth puis à l'embauche de l'épouse de celui-ci au sein du holding des Bettencourt. | |
|