Jamel Administrateur
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| Sujet: Villiers-le-Bel : le policier à l'origine de la mort de Mouhsin et Laramy face à la justice Ven 29 Juin - 8:28 | |
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Villiers-le-Bel : le policier à l’origine de la mort de Mouhsin et Laramy face à la justice
Près de cinq ans après le décès de deux jeunes de Villiers-le-Bel, dont la minimoto avait été percutée par une voiture de police, entraînant des émeutes, le policier doit répondre d’homicides involontaires.
Publié le 29.06.2012, 07h22 VILLIERS-LE-BEL (VAL-D’OISE), LE 25 NOVEMBRE 2007. Deux adolescents de 15 et 16 ans circulant à minimoto avaient été percutés par une voiture de police (en arrière-plan). Quatre-vingt-dix policiers blessés par armes à feu, des émeutiers par centaines : la mort de Mouhsin et Laramy, le 25 novembre 2007, avait provoqué des émeutes d’une rare violence à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise). Près de cinq ans après le décès des deux adolescents de 15 et 16 ans, percutés par une voiture de police alors qu’ils circulaient sur une minimoto, le policier impliqué dans la collision mortelle comparaît aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Pontoise. Agé de 35 ans, ce fonctionnaire, dont la responsabilité avait été dans un premier temps écartée par la justice, doit finalement répondre d’homicides involontaires. Il encourt trois ans de prison au maximum et 45000 € d’amende.Mais l’audience risque de tourner court : le procès pourrait être renvoyé dès ce matin par les magistrats du fait de la mise en examen de ce même policier pour faux témoignage, après une plainte déposée par l’avocat des parties civiles, Me Jean-Pierre Mignard. Une expertise judiciaire avait établi que la voiture de police roulait entre 64 et 67 km/h au lieu des 50 km/h autorisés. Elle se trouvait en phase d’accélération au moment de l’accident, sur les quinze derniers mètres, et circulait sans gyrophare ni avertisseur sonore. Le policier avait, lui, déclaré avoir respecté la limitation de vitesse, d’où la plainte déposée par Me Mignard pour faux témoignage. Pour l’avocat, les deux affaires sont distinctes. « Le reproche de faux témoignage est parfaitement indépendant du délit d’homicides involontaires, poursuit l’avocat. Le conducteur ne remet d’ailleurs pas en question l’expertise judiciaire, il n’a pas demandé de contre-expertise. Tout cela est acquis. » Maître Mignard entend donc « s’opposer avec fermeté au renvoi ». « Ce procès est particulièrement attendu par les familles des deux victimes, souligne-t-il. Cet accident aurait concerné une personne lambda, le jugement serait déjà intervenu depuis longtemps. » De leur côté, les deux adolescents étaient montés sur une minimoto qui n’était normalement pas destinée à circuler sur la voie publique. Elle était dépourvue de freins et d’éclairage et roulait à une vitesse supérieure également aux 50 km/h au moment de l’accident. Ils n’avaient pas respecté la priorité à droite au carrefour où la collision s’est produite. Le parquet de Pontoise a précisé hier qu’il était prêt à requérir dans ce dossier et « ne ferait rien pour retarder le procès, comprenant parfaitement l’attente des familles ». Reste que pour le parquet, l’existence de la seconde procédure pour faux témoignage « pose un vrai problème juridique, que le tribunal relaxe ou condamne le prévenu ». | |
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