Crise : Merkel martèle son message avant le sommet de Bruxelles

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Crise : Merkel martèle son message avant le sommet de Bruxelles

Publié le 27.06.2012, 16h29 | Mise à jour : 17h46


La chancelière allemande Angela Merkel a martelé ce mercredi son message contre des solutions de facilité à la crise, comme les euro-obligations.

Il n'y a «pas de solution rapide, facile à la crise». A quelques heures de son entretien suivi d'un dîner, à l'Elysée avec François Hollande pour préparer le Sommet européen de jeudi et vendredi, Angela Merkel - dont le tandem avec Nicolas Sarkozy avait fait trembler l'Europe - martèle son message. Dans un discours aux députés du Bundestag, chambre basse du parlement, la chancelière allemande a plaidé pour «des solutions durables, pas un feu de paille», à la veille du très attendu sommet des dirigeants de l'Union européenne à Bruxelles.

Un sommet au cours duquel des réformes structurelles dans les pays en difficulté seront «tout en haut de l'ordre du jour», a prévenu la chancelière. Un message de fermeté martelé alors qu'Angela Merkel dit s'attendre à «des controverses» entre les partenaires et à ce que «tous les yeux, ou du moins beaucoup d'yeux, soient braqués sur l'Allemagne». Son pays, a-t-elle estimé, n'a pas des forces illimitées et a déjà donné suffisamment de gages à l'Europe.

Merkel : les «eurobonds» sont «contre-productifs»

«L'Allemagne envoie, avec sa culture de la discussion orientée vers les résultats» et avec son engagement pour la croissance, «un signal fort en interne et vers l'extérieur», a-t-elle poursuivi. Une référence au projet d'investir 120 à 130 milliards d'euros à court terme dans la croissance en Europe, selon l'engagement pris la semaine dernière à Rome avec ses homologues espagnol, italien et français.

Paris a baissé la garde ces dernières semaines sur sa revendication d'introduire à court terme des euro-obligations, instrument de mutualisation de la dette en zone euro. Ce mercredi, Angela Merkel a répété qu'elle y était farouchement opposée. Ces «eurobonds» et tous les autres produits du même type - euro-bills à court terme, fonds d'amortissement de la dette - sont non seulement incompatibles avec la constitution allemande mais également «contre-productifs», a-t-elle insisté. «Il est beaucoup trop question de toutes sortes d'idées sur une responsabilité commune, et nettement pas assez de possibilités améliorées de contrôle» des Européens les uns sur les autres, a encore déploré la chancelière.

Lors du sommet, Angela Merkel veut s'engager pour définir «un plan de travail et une méthode de travail» pour renforcer de manière substantielle l'intégration européenne, utilisant comme base les propositions publiées mardi par le président de l'Union européenne Herman van Rompuy. «Je vais m'engager pour donner un fondement stable à l'union monétaire», a-t-elle promis, et pour parachever celle-ci.