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Toulouse : les otages libérés, le forcené blessé et interpellé
Publié le 20.06.2012, 11h23 | Mise à jour : 17h20
Une prise d'otages a eu lieu ce mercredi dans une succursale de la CIC à Toulouse.
L'homme avait auparavant libéré deux femmes, dans le courant de l'après-midi. L'assaut a eu lieu vers 16h45 et plusieurs détonations ont été entendues.. Deux coups de feu avaient été entendus depuis le début de la prise d'otages mais aucune source officielle n'a confirmé ces tirs.
L'homme avait demandé une médiation du «Raid», l'unité de recherche, assistance, intervention et dissuasion de la police nationale qui avait abattu Mohamed Merah en mars dernier à quelques centaines de mètres d'ici. Le Raid a été mis en pré-alerte mais ce sont les groupes d’intervention de la police nationale (GIPN) de Bordeaux et Marseille qui ont été mobilisés. Selon La Dépêche du Midi, les policiers la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) de Toulouse étaient également présents.
Schizophrénie et «conviction religieuse»Le procureur, qui s'est exprimé vers 15h30, a indiqué que l'homme n'agissait «pas du tout pour l'argent», et que ses motivations relevaient de «convictions religieuses» mais n'a pas évoqué de lien avec Al-Qaïda, dont l'homme s'est semble-t-il réclamé au cours de la matinée. Selon France TV Info, qui cite le secrétaire général du syndicat policier Unsa Midi-Pyrénées, Cédric Delage, «il s'agirait d'un vol à main armée qui s'est transformé en prise d'otage». De source policière, toujours, l'homme aurait initialement demandé de l'argent aux employés avec insistance mais n'aurait pas été pris au sérieux.
Selon nos informations, l'homme serait un schizophrène en rupture de traitement. La piste d'Al-Qaïda est jugée «très peu crédible» par les enquêteurs, même si la situation reste dangereuse. Le parquet anti-terroriste de Paris n'a pas l'intention de se saisir de l'affaire. Les policiers croient par ailleurs savoir qu'il a déjà effectué un séjour au Centre hospitalier toulousain Gérard-Marchant, spécialisé, selon son site,«dans la prise en charge des pathologies en santé mentale».
Il «a la rage»La soeur du forcené, qui a joint son frère sur son portable au cours de la prise d'otages, a livré ses impressions à l'AFP : «Il n'avait pas l'air d'avoir peur et il avait l'air bien», a confié la jeune femme. Son frère de 26 ans, «placé à la Ddass quand il était petit», a «la rage» et a «peur du monde extérieur», selon elle. «Il n'est pas très religieux», a-t-elle tenu à préciser de son côté.
«On nous a demandé de partir»«Il y a un gros dispositif policier autour de la banque. L'avenue est bloquée. Un camion pompier et une ambulance viennent d'arriver mais nous n'avons pas entendu de coups de feu», racontait, vers midi au Parisien.fr, un employé du tabac situé juste en face de la banque, une succursale du CIC située avenue Camille Pujol. Avant de préciser, quelques minutes plus tard: «on nous a demandé de partir tout de suite. Ils évacuent les commerces aux alentours». Selon la Dépêche du Midi, un lycée situé à proximité de la banque a été évacué.
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Toulouse déjà touchée par l'affaire Merah et la prise d'otage à Météo FranceC'est à 500 mètres de cet établissement bancaire que le Raid a abattu en mars dernier Mohamed Merah, «le tueur au scooter», retranché dans son appartement du quartier de la Côte pavée. Le 7 juin, un sans-emploi avait par ailleurs pris en otage un vigile à Météo France, toujours à Toulouse. Lors de l'assaut, il avait été grièvement blessé.
VIDEO. Prise d'otages dans une banque à Toulouse