Jamel Administrateur
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| Sujet: Tournée : Voulzy a fait des merveilles pour son premier concert Jeu 7 Juin - 2:37 | |
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Tournée : Voulzy a fait des merveilles pour son premier concert
Publié le 06.06.2012, 22h53 | Mise à jour : 23h06 Monaco, mercredi soir. Voulzy à l'Opéra. Pourquoi pas ? Avec son dernier album "Lys and Love", magique rencontre entre son génie pop et la musique sacrée du Moyen-Age, le chanteur avait promis qu'il jouerait dans des lieux pas comme les autres. Promesse tenue. C'est donc à l'Opéra de Monte Carlo, sous les somptueuses dorures de ce théâtre luxueux de 500 places, que Laurent Voulzy a lancé sa tournée ce mercredi soir.
«On répète depuis quelques jours ici. Cela fait une semaine que l'on est resident monégasque», glissera-t-il au public. Avant cela, il se montre d'abord au balcon de la salle, alors que les lumières viennent de s'éteindre. «Mon cœur en 2010 voudrait tant, je le sens, partir en 1400», murmure-t-il en guise d'introduction, déclaration d'intention sur des nappes électroniques, avant que les musiciens n'apparaissent comme par enchantement. Magie de ce voyage dans le temps, où la technologie va servir une musique sans âge, pont entre les siècles et les cultures. La France du chanteur Laurent. La Grande-Bretagne du musicien Voulzy, qui ose pour commencer l'anglais, sur "Glastonburry", étonnant reggae celtique. Cinq musiciens évoluent autour de lui. Harpiste et violoniste-flûtiste côtoient synthetiseurs, guitare et percussionniste électronique avec un bouclier en guise de cymbale. Pas de batterie car tout est une question de climat, d'ambiance. Pas non plus de "Rockollection" au programme ce soir. La tournée "Lys and Love" s'écoute et se regarde, avec ses six immenses chandeliers en guise de décor, son ciel étoilé en fond de scène, ses projections en pochoir. La musique de Voulzy n'est pas pour autant figée. Elle bouge, s'échappe, file sur des petits chemins de traverse comme sur "En regardant vers le Pays de France" hymne terrien qui se termine par des pieds et des mains qui claquent. L'artiste se retourne parfois, va rechercher son immense "Caché derrière" dans une version en apesanteur, avec violon et harpe en fil rouge. Des cordes qui portent toutes seules "Quatre nuages", dont la pureté prend ici toute sa dimension. Voulzy plane ainsi sur son répertoire sans jamais choisir la facilité. Il reprend "Le rêve du pêcheur" tout en retenue, comme pour mieux puiser dans la vraie mélancolie de la chanson, se rappeler les mots écrits par son pote Souchon: "Mais les rêves on les empêche". Il réussît une version trip-hop de "Paradoxal Système" en se mettant lui-même au clavier. Il revisite "Le Pouvoir des Fleurs" et "Belle-ile en mer", à la guitare acoustique. Il se laisse aller à un morceau à cappella, "Le carillon de Vendome", interpreté en canon avec tout son groupe, puis accueille un chœur de 18 voix. Elles incarnent avec une grâce quasi mystique "Ma seule amour", poème ressuscité de Charles d'Orleans puis "Liebe", classique presque oublié de Laurent Voulzy. Le choeur revient en rappel pour "Le ciel et la terre", ahurissante symphonie vocale et techno. Pendant près de deux heures, le musicien fait ainsi des merveilles devant une salle qui finit debout aux anges. Les spectateurs venus chanter des tubes à tue-tête en sont pour leurs frais, à l'exception de quelques clins improvisés d'oeil à la "Fille d'Avril" et au "Coeur grenadine" en rappel. Les autres ont sans doute découvert le vrai Laurent Voulzy, l'un des artistes les plus populaires mais aussi les plus ambitieux de sa génération. | |
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