Jamel Administrateur
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| Sujet: Jean-Pierre Elkabbach à propos de la question de la repentance : «C'est un problème de politique intérieure algérienne» Lun 28 Mai - 5:18 | |
| JEAN-PIERRE ELKABBACH À PROPOS DE LA QUESTION DE LA REPENTANCE :
«C’est un problème de politique intérieure algérienne»
Jean-Pierre Elkabbach Voilà un avis qui ne manquera pas de titiller quelques fibres nationalistes. Jean- Pierre Elkabbach, journaliste et auteur français natif d’Algérie, a affirmé, hier, lors d’un débat public à l’Institut français d’Alger, que «le problème de la repentance est un problème de politique intérieure algérienne». Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) -
Venu partager son long et riche parcours de journaliste, Jean-Pierre Elkabbach s’est vite retrouvé à disserter sur de nombreuses questions, notamment celle qui alimente, ici en Algérie, comme en France d’ailleurs, des passions parfois exacerbées. Immanquablement, le journaliste français est amené à se prononcer sur la repentance que des segments politiques algériens n’ont de cesse de réclamer de la France pour ses crimes coloniaux en Algérie. Elkabbach, qui ne peut être pris pour un nostalgique de l’Algérie française, pense que «la repentance est un problème de politique intérieure de l’Algérie», «une revendication ressassée par certains parce qu’elle les fait vivre politiquement». L’ancien président de France Télévisions et d’Europe 1 qui, aujourd’hui, anime principalement l’émission littéraire Bibliothèque Médicis sur la chaîne Public Sénat, a considéré aussi que la France prend ses distances avec le colonialisme. Pour lui, il appartient aux historiens d’interroger l’histoire. «Il n’y a pas de vérité politique, comme il n’y a pas de vérité officielle. La vérité appartient aux historiens.» S’il croit à une relation algéro-française nécessairement réchauffée avec l’avènement du socialiste François Hollande à l’Elysée, il y émet la condition de ce que l’Algérie, pour sa part, s’ouvre aux autres. «Il appartient aussi à l’Algérie de s’ouvrir un peu aux autres et de ne pas regarder l’autre avec suspicion. » Interrogé, par ailleurs, sur comment la presse française voit l’avenir réconcilié de la France avec l’Algérie, Elkabbach a rétorqué que «la presse française est indifférente à ce qui se passe au Maghreb et qu’elle «est indifférente à la politique étrangère». S. A. I. | |
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