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Au tour de Webber
Mis à jour le 27/05/2012 à 17:16 | publié le 27/05/2012 à 15:49
Mark Webber a remporté dimanche le Grand Prix de Monaco, devenant le 6e vainqueur différent en 6 courses depuis le début de saison. Fernando Alonso, 3e, s'empare de la tête du championnat du monde.
Le film de la course :La saison 2012 est décidément vraiment folle. Le Grand Prix de Monaco en a apporté une nouvelle preuve ce dimanche en sacrant avec Mark Webber un sixième vainqueur différent en six courses au terme d'un grand prix, sinon spectaculaire, du moins haletant. Car après l'envol raté de Romain Grosjean, contraint à l'abandon avant même le premier virage, le jeu des stratégies et la météo ont tenu en haleine les spectateurs. Parti 9e sur la grille de départ, Sebastian Vettel tentait le pari d'un long, très long relais même, pour essayer de signer le doublé en Principauté après son succès de l'an dernier. Une stratégie qui a bien failli payer. Il ne s'en est fallu que de quelques secondes qu'il n'aura pas réussi à grappiller entre le ravitaillement des hommes de tête, entre le 25e et le 30e tour, et le sien, après 48 tours (!) pour que l'Allemand ne réussisse son pari.
Car au moment où il ressortait des stands, le champion du monde 2010 et 2011, auteur d'un superbe départ (de la 9e à la 6e place), avait gagné deux rangs (4e). Mais son coéquipier, Mark Webber, son compatriote Nico Rosberg et Fernando Alonso avaient eu le temps de passer devant lui. Le trio allait-il devoir s'arrêter une deuxième fois ? La face de ce Grand Prix en serait alors forcément changée. Mais une donnée supplémentaire avait fait son apparition après la mi-course avec l'annonce par plusieurs écuries de l'arrivée imminente de la pluie. Une annonce qui incitait les hommes de tête à rester en piste le plus longtemps possible. Jean-Eric Vergne, superbe 7e, lui, tentait le pari des pneus intermédiaires à huit tours de l'arrivée. Un coup de poker immense… qui s'avérera finalement un fiasco, les (quelques) gouttes de pluie s'étant abattues sur le circuit n'ayant pas trop humidifié la piste.
Mark Webber, en poussant ses pneus à leur limite, tenait le coup jusqu'au bout malgré la pression insistante de Rosberg, Alonso et Vettel dans ses rétroviseurs, offrant au public le spectacle d'un train de monoplaces lancé à grande vitesse dans les derniers tours. Au passage sur la ligne, les quatre hommes se tenaient en 1''3 ! Grâce à son 8e succès en carrière, le 2e à Monaco après celui de 2010, Webber revient dans le coup au championnat du monde Pilotes, désormais dominé par Fernando Alonso, récompensé de sa régularité (6e course dans les points, 3e podium). La deuxième place de Nico Rosberg laisse, elle, de gros regrets à son coéquipier, Michael Schumacher. Auteur du meilleur chrono des qualifications samedi, l'Allemand avait été rétrogradé de cinq places et a terminé sa course au stand au 66e tour après un problème d'amortisseurs.
Les Français dans le rétro : Avec Romain Grosjean, en ce début de saison, c'est tout ou rien. Ou bien il ne voit pas le drapeau à damier ou il marque de gros points. Ce dimanche, après trois courses terminées dans les points, le Français n'a même pas été jusqu'au premier virage. Devancé par Alonso à l'extinction des feux en raison «
d'un problème de réponse d'embrayage», le pilote Lotus Renault a ensuite touché Michael Schumacher, qui tentait de le passer sur la gauche et a fini sa course en tête-à-queue au milieu de la piste ! Rageant car avec sa 4e place sur la grille, il pouvait espérer une belle performance. Mais que dire de Jean-Eric Vergne, seulement 12e après avoir été 7e jusqu'à huit tours de l'arrivée en ayant notamment réussi l'un des rares dépassements de ce grand prix, sur Michael Schumacher qui plus est. Mais le Français a payé cher son choix de miser sur l'arrivée de la pluie dans les derniers tours. Enfin, Charles Pic a été contraint à l'abandon à 14 tours de l'arrivée.
Le flop : LotusQuatrième et huitième sur la grille de départ, Romain Grosjean et Kimi Räikkönen pouvaient nourrir quelques espoirs avant ce grand prix. Hélas, les ambitions du Français sont partis en tête-à-queue dès les premiers hectomètres de la course tandis que celle du Finlandais ont disparu lorsque le stand Lotus lui a demandé de rester le plus longtemps possible en piste avec son premier train de pneus, craignant l'arrivée imminente de la pluie. Mais celle-ci n'est jamais venue et le champion du monde 2007 a perdu un temps précieux à tenter de contenir des pilotes plus rapides que lui. Reparti des stands dans le peloton, il n'a ensuite jamais pu se mêler à la bagarre devant et terminé 9e. Deux points, le bilan est maigre pour le team d'Eric Boullier.
Classement du GP Monaco : 1. Webber (Aus, Red Bull)
2. Rosberg (All, Mercedes) 0''6
3. Alonso (Esp, Ferrari) 1''4
4. Vettel (All, Red Bull) 2''3
5. Hamilton (GB, McLaren) 3''5
6. Massa (Bré, Ferrari) 5''1
7. Di Resta (Eco, Force India) 39''4
8. Hülkenberg (All, Force India) 41''3
9. Räikkönen (Fin, Lotus) 42''9
10. Senna (Bré, Williams) 43''6
11. Perez (Mex, Sauber) 1 tour
12.
Vergne (Fra, Toro Rosso) 1 tour
13. Kovalainen (Fin, Caterham) 1 tour
14. Glock (All, Marussia) 1 tour
15. Karthikeyan (Ind, Hispania) 1 tour
Schumacher (All, Mercedes) ab
Grosjean (Fra, Lotus) ab
Kobayashi (Jap, Sauber) ab
Ricciardo (Aus, Toro Rosso) ab
Petrov (Rus, Caterham) ab
Maldonado (Ven, Williams) ab
De la Rosa (Esp, HRT) ab
Pic (Fra, Marussia) ab
Button (GB, McLaren) ab