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Facebook : 901 millions de fans, 100 milliards de dollars
Mis à jour le 18/05/2012 à 09:06 | publié le 17/05/2012 à 23:26 Mai 2005. Mark Zuckerberg, Sean Parker, en veste, Dustin Moskovitz, en chemise, et Andrew McCollum, en tee-shirt rouge et gris, fondateurs de Facebook, sont photographiés en Californie. Au bout d'un an, Sean Parker quitte la présidence de Facebook. Il a aidé Zuckerberg à garder le contrôle de sa société.
Le réseau social créé par des étudiants de Harvard en 2004 s'apprête à lever 16 milliards de dollars en Bourse avec des actions à 38 dollars. Une «success story» à l'américaine.Ce vendredi 18 mai est un jour historique. Pour Wall Street, qui va accueillir la plus importante introduction en Bourse de son histoire. Pour Facebook aussi, qui va soumettre à l'épreuve des marchés, en l'occurrence le Nasdaq, une histoire qui a démarré dans un dortoir d'université. Les employés de la start-up fêtent cela depuis jeudi soir en tapant des lignes de codes toute la nuit.
Ils ont été invités à participer à l'un de ces «hackathons» qui ont fait la réputation de Facebook: pendant un ou plusieurs jours, les développeurs se réunissent pour défaire et refaire des services pour le réseau social. Un passage obligé auquel Facebook soumet toutes ses nouvelles recrues afin d'inspirer une culture de hacker à toute l'entreprise.
Facebook s'introduit en Bourse huit ans après sa création à Harvard par Mark Zuckerberg, aidé par Eduardo Saverin, Dustin Moskovitz, Andrew McCollum et Chris Hughes. Sa valorisation atteint les 104 milliards de dollars. C'est cent fois le bénéfice dégagé par ce réseau social en 2011. Un ratio fou, mais comparable à celui de Google à son introduction, en 2004. Deux jours avant son arrivée en Bourse, le réseau social s'est même offert le luxe de relever la fourchette de prix de son action à 38 dollars et d'augmenter le volume de titres mis en vente. Mais à l'issue de l'opération, son jeune patron, 28 ans, conservera toujours 55,8 % des droits de vote.
Nombre d'observateurs s'interrogent sur la possible constitution d'une nouvelle bulle Internet. Leurs critiques rappellent les doutes émis lors de l'introduction en Bourse de Google. Le moteur de recherche venait bousculer le Web avec un nouveau modèle publicitaire, l'achat de mots-clés qui déclenchent des publicités ciblées en fonction des recherches effectuées par les internautes. Facebook bouscule, lui, la communication. Son ambition: «Connecter le monde entier.» Il a déjà réussi à séduire 901 millions de membres: un internaute sur deux consulte le site au moins une fois par mois. Plus de 526 millions y accèdent chaque jour.
Le début du voyageMais le service ne se contente pas de mettre en relation les personnes. Il les relie aussi à leurs goûts musicaux, à leurs loisirs, à leurs centres d'intérêts. D'un trombinoscope en ligne, Facebook est ainsi devenu l'identité numérique de près d'un milliard de personnes, portrait évolutif de l'activité sociale de ses utilisateurs. Une mine d'or de données que Facebook tente de vendre aux annonceurs.
Sur les murs de ses locaux, Facebook rappelle à ses employés que seul «1 % du voyage a été fait». Le site doit encore conquérir la Chine, où l'accès à Facebook est bloqué, maîtriser l'univers du mobile et trouver les sources de revenus les plus rentables. C'est ce pari sur l'avenir que Facebook va proposer à la Bourse.