L'UMP pointe le manque d'«élégance» de Hollande vis-à-vis de Sarkozy

WEB - GOOGLE - Actualité > Présidentielle 2012 > Les candidats > François Hollande

L'UMP pointe le manque d'«élégance» de Hollande vis-à-vis de Sarkozy

Publié le 16.05.2012, 09h49 | Mise à jour : 11h14


François Hollande, Nicolas Sarkozy et son épouse Carla Bruni-Sarkozy, ce mardi 15 mai, lors de la passation de pouvoirs au Palais de l'Elysée.

Leurs griefs ?

La veille après leur entrevue, François Hollande raccompagne le couple Sarkozy sur le perron de l'Elysée, serre la main de son prédécesseur et... tourne les talons sans attendre que sa voiture démarre. Puis vient le discours du président «normal» dont l'investiture apparaît comme l'antithèse de la cérémonie de 2007. Outre François Mitterrand bien entendu, le socialiste a un mot pour chacun de ses prédécesseurs : Charles de Gaulle, le «prestige» ; Georges Pompidou, l'industrialisation de la France; Valéry Giscard d'Estaing, «la modernisation de la société»; Jacques Chirac les «valeurs de la République». Mais quand vient Nicolas Sarkozy, il se contente de lui adresser... ses voeux «pour la nouvelle vie qui s'ouvre devant lui».

Juppé : «Il aurait pu saluer au moins son comportement dans les crises»

«L'élégance, c'est une vertu en politique. Quand on arrive, on rend hommage à tous ses prédécesseurs et puis après, la vie politique reprend son cours», sermonne sur France 2 Henri Guaino, conseiller spécial et plume de Nicolas Sarkozy tout au long du quinquennat. Il «aurait pu saluer au moins son comportement dans les crises, qui était un facteur objectif. On voit que l'anti-sarkozysme n'est pas complètement mort», renchérit sur RTL le futur ex-ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, qui n'a pourtant pas toujours été avare de critiques envers l'ancien président.

Quant à Xavier Bertrand, il juge, sur Europe 1, que la cérémonie d'investiture «aurait pu être» réussie mais confie avoir «un sentiment un peu partagé». «Je crois qu'il faut que quelqu'un dise à François Hollande que la campagne électorale est terminée et qu'il faut tourner la page, lâche-t-il. Il aurait été normal qu'il fasse preuve d'élégance vis-à-vis de Nicolas Sarkozy.» Le ministre du Travail sortant n'a pas digéré le discours d'investiture, soulignant que François Hollande «aurait pu parler» de son action internationale. «Je pense qu'on se grandit toujours en prenant de la hauteur et en sachant rendre hommage à ses prédécesseurs», grince-t-il, glissant au passage qu'«il ne s'agit plus pour lui de se définir en critiquant, en prenant ses distances avec Nicolas Sarkozy».

Même son de cloche du côté du patron de l'UMP, Jean-François Copé. Interrogé sur Canal , le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne) confie qu'il n'a pas «aimé le comportement de celui qui est désormais le président de la République». Il se plaît d'ailleurs à souligner «le contraste» entre le «discours très digne de Nicolas Sarkozy» - qui a particulièrement soigné sa sortie - le soir du 6 mai et François Hollande qui n'a «pas trouvé un mot pour rendre hommage à cinq années d'action de Nicolas Sarkozy pendant cette période de crise, pas trouvé un geste pour le raccompagner jusqu'à sa voiture». Jean-François Copé tacle un «discours finalement aussi clanique» et critique ce déjeuner qui n'a réuni que des Premiers ministres socialistes. Résumant l'état d'esprit côté UMP, Valérie Pécresse lâche, sur Twitter, un tranchant «manque de classe».

VIDEO. Nicolas Sarkozy quitte l'Elysée



VIDEO. Le discours d'investiture de François Hollande