Les souvenirs d'Edith Piaf dérobés chez Charles Dumont

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Les souvenirs d’Edith Piaf dérobés chez Charles Dumont

Auteur d’une trentaine de titres pour la Môme, Charles Dumont a été victime d’un cambriolage à Paris. Les voleurs ont emporté les cadeaux d’Edith Piaf qu’il conservait.

Publié le 06.05.2012, 11h30


Le chanteur-compositeur Charles Dumont, ici dans les années 1950 avec Edith Piaf, pour qui il avait écrit une trentaine de titres, s’est notamment fait voler une montre et des boutons de manchette offerts par l’artiste ou les partitions de certaines de ses chansons.

Il conservait amoureusement de nombreux souvenirs issus de sa riche collaboration avec Edith Piaf. Il ne lui reste plus rien… Le chanteur-compositeur Charles Dumont, âgé de 83 ans, a été victime d’un important cambriolage à son domicile parisien du VIe arrondissement. L’artiste, absent au moment des faits, a été prévenu par un proche qui a constaté le vol jeudi matin. Une plainte a été aussitôt déposée. Les enquêteurs du 3e district de police judiciaire (DPJ) ont été chargés des investigations. « C’est une sale histoire, c’est répugnant… souffle, des sanglots dans la voix, Charles Dumont. Ceux qui ont fait ça devaient être bien renseignés puisqu’ils savaient où se trouvait mon coffre-fort avant de l’arracher de son emplacement et de l’emporter. Le préjudice matériel est certes important mais sur le plan affectif, c’est incommensurable… »

Plusieurs inconnus aperçus peu avant le cambriolage

Le 3 mai, un proche de l’artiste, actuellement en tournée au Canada, remarque que la porte de son appartement présente des traces d’effraction. En entrant dans les lieux, il ne peut que constater les dégâts : le logement a été fouillé et un coffre-fort, renfermant argent, bijoux et souvenirs, a disparu. Une rapide enquête de voisinage laisse apparaître que plusieurs inconnus ont été aperçus à proximité des lieux du cambriolage quelques heures avant les faits.

« Les voleurs n’ont probablement pas agi au hasard, estime une source proche de l’affaire. Ils savaient qu’ils allaient pouvoir trouver des choses intéressantes dans cet appartement mais ils ne pensaient sans doute pas tomber sur le logement de Charles Dumont. Des investigations sont en cours, notamment sur les caméras de vidéoprotection autour des lieux du vol. » Selon une première estimation, le préjudice s’élèverait à près de 200000 €. « Il faut que je fasse changer toutes mes serrures et ma porte a été endommagée, se désole le chanteur. Et dire que je conservais, il y a encore quelque temps, tous ces biens dans un coffre à ma banque. Mais j’ai dû le vider car mon banquier m’avait expliqué que mon agence se situait dans une zone inondable! C’est de ma faute, je n’aurais jamais dû garder tout ça chez moi… »

Charles Dumont à l'attention de ses cambrioleurs : «Qu’ils m’en rendent simplement quelques-uns»

« Ils ont emporté beaucoup d’argent mais surtout tous mes souvenirs d’Edith. C’est un petit enfer… » D’une voix lasse, Charles Dumont rassemble ses forces pour évoquer le cambriolage dont il a été victime. « J’avais dans ce coffre beaucoup de petites choses accumulées au fil de plus de cinquante ans de carrière », confie le chanteur, compositeur-interprète de nombreux succès et auteur d’une trentaine de titres pour Edith Piaf, dont le célèbre « Non, je ne regrette rien ».
« Edith m’avait offert une montre en forme de petite boîte à pilules en or, qu’elle avait fait spécialement réaliser pour moi, en 1961, pour la chanson Non, je ne regrette rien, poursuit l’artiste. Elle avait fait graver sa signature sur ce bijou élaboré par la maison Boucheron. J’y tenais beaucoup… Elle m’avait aussi donné des boutons de manchette à l’issue d’un concert. Je conservais également des partitions, notamment de la chanson Fallait-il, et deux disques d’Edith, dont mes cambrioleurs ne tireront pas un sou, mais qui sont très importants à mes yeux… Mes voleurs ont pris suffisamment de choses de valeur. Je leur demande simplement qu’ils me rendent quelques souvenirs. Ceux d’Edith et puis aussi l’alliance de mon père dont j’ai hérité il y a quelques années, au moment de sa mort. Ils peuvent les déposer dans une enveloppe et me les renvoyer à mon adresse. »